Editorial

2021, here we come!

Pour ce premier magazine de l’année et la troisième bougie de The Mag, l’actualité est dense pour Audencia :

  • Renouvellement de la triple ré-accréditation AMBA, EQUIS et AACSB pour la durée maximale de 5 ans. Seulement 1% des business schools dans le monde se voient décerner cette triple couronne !
  • Dévoilement de son plan stratégique ECOS 2025 : il conduira l’école jusqu’en 2025 avec ses grandes priorités. Au programme : utilisation de technologie et d’information responsables, adoption d’approches managériales favorisant des organisations et des sociétés inclusives ; mise en œuvre de modèles d’affaires et de développements soutenables.
  • Ses vœux adressés à notre communauté chinoise (la 2ème la plus importante après nos diplômés français !) à l’occasion du Nouvel An chinois.

 

Une année du buffle qui démarre sur les chapeaux de roues et qu’on avait hâte de vous dévoiler dans ce 16ème numéro de The Mag.

Bonne lecture à tous et prenez soin de vous !

 

L’équipe Audencia Alumni

 

PS : un grand merci à Anaëlle Cochet (étudiante à Audencia SciencesCom) pour la photo de couverture !

The topic

« L’histoire d’Audencia en Chine sera encore longue et belle »

Sept ans après ses premiers pas en Chine avec l’ouverture d’un centre de coopération au sein du Beijing Institute of Technology, suivie par un partenariat avec l’université de Chengdu et la création de la Shenzhen Audencia Business School, Audencia poursuit son implantation.

À l’occasion du Nouvel An chinois, le Directeur Général Christophe Germain adresse ses vœux à la communauté chinoise d’Audencia et esquisse les projets de l’école en Chine.

 

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

 

The topic

La Chine en quête de diplômés hautement qualifiés

 

Professeur de management en ressources humaines à Shenzhen Audencia Business School, Jie Shen fait le point sur le marché du travail en Chine, les secteurs d’avenir et les compétences dont il faut faire preuve pour tenter l’aventure.

 

Quelles sont les dernières grandes tendances du marché du travail en Chine ?

Jie Shen : Le marché du travail en Chine a connu des changements importants ces dernières années. De manière générale, la politique de planification familiale menée depuis plus de 30 ans a fini par mettre un terme à l’offre de travail illimitée que nous avons connue. La bascule a eu lieu en 2017 lorsque la demande a dépassé l’offre. Plus encore, la montée en puissance de l’innovation technologique aboutit à une forte demande de profils hautement ou moyennement qualifiés et par voie de conséquences, à une pénurie de main-d’œuvre spécifique dans ce domaine. Très avancée dans l’émergence de l’intelligence artificielle, la Chine a besoin d’ingénieurs en algorithmes et en apprentissage machine. Mécaniquement, les salaires ont considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies et attirent de plus en plus d’employés internationaux vers les entreprises chinoises.

 

Diriez-vous que les secteurs prometteurs sont ceux liés à la maîtrise des données numériques ? 

Jie Shen : Oui. La demande d’experts en sécurité des technologies de l’information et en Internet ne cesse de croître. À titre d’exemple, le potentiel de croissance du commerce électronique est énorme. Il existe une forte demande de talents en matière d’exploitation du commerce électronique et de gestion des comptes clés, en particulier dans les zones côtières comme Shenzhen, Guangzhou, Shanghai, Hangzhou et Nanjing. La prospérité de l’internationalisation du commerce électronique exigera davantage de talents ayant une expérience des affaires internationales.

 

Quelles compétences attendez-vous d’un ancien élève d’Audencia qui souhaiterait travailler en Chine ?

Jie Shen : Il s’agit de combiner les compétences professionnelles et l’adaptabilité aux différences culturelles. Audencia propose des cours de management interculturel dispensés par des universitaires de renommée internationale. Les diplômés d’Audencia ont tout à gagner à revoir et réfléchir à nouveau à ce qu’ils ont appris dans le cadre de ces cours avant de venir poursuivre leur carrière professionnelle en Chine. 

 

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

The topic

Poussons les portes du campus SABS à Shenzhen

 

Aux portes de Hong Kong, Shenzhen est à l’image du dynamisme économique de la Chine. La métropole de plus de 12 millions d’habitants accueille des universités et écoles réputées. Parmi elles : SABS créée en joint-venture entre Audencia et l’université de Shenzhen. Ici, l’ambition est d’ouvrir de nouvelles formations et d’accueillir 500 étudiants d’ici à 2025.

Direction Shenzhen, en Chine. C’est dans la province de Guangdong au sud du Pays que l’école SABS (Shenzhen Audencia Business School) a ouvert ses portes en 2017, fruit d’un partenariat entre Audencia et l’université locale. L’ouverture de ce campus à environ 30 kilomètres de Hong-Kong n’est pas le fruit du hasard.

« Shenzhen, c’est la Silicon Valley chinoise mais aussi un centre financier », décrit Desi Schmitt, Directrice des Affaires Internationales à Audencia.

Depuis trois ans, SABS accueille plusieurs programmes dans l’optique de créer de réelles synergies entre les étudiants français et chinois. Le dernier en date a été lancé en septembre 2020 : le Master of Science in Financial Technology, « un programme accrédité par le Ministère de l’Education chinoise ». 104 étudiants chinois, formés dans le cadre de cette nouvelle formation, auront notamment la possibilité de venir en France pour une spécialisation finances.

L’école, qui s'appuie sur un corps professoral de 17 enseignants permanents, propose également un International Master in Management et un MSc Supply Chain qui accueillent une quarantaine d’étudiants mais aussi un programme certifiant Executive à destination des professionnels (une quarantaine d’étudiants) sans oublier un Programme Grande Ecole en spécialisation finance et des cours généralistes (marketing digital, faire du business en Chine...).

 

« Grandir »

Accueillant à ses débuts une quarantaine d’étudiants, SABS forme désormais entre 180 et 200 étudiants chinois. Par ailleurs, une centaine de Français ont eu la possibilité d’y étudier un semestre. Afin de permettre un rapprochement entre les diplômés, « les réunir et les fidéliser », l’événement alumni sera reconduit en 2021 après une édition 2018 (400 personnes) et 2019 à Shenzhen, puis à Shanghai en 2020 qui a réuni 100 participants.

Par ailleurs, afin d’accompagner le développement de ses activités chinoises, Audencia souhaite élargir son portefeuille avec un nouveau bouquet de formations.

« Nous y travaillons avec le Ministère de l’Education chinoise », souligne Desi Schmitt, qui préfère rester discrète sur le sujet. L’ambition ? « Grandir », répond-elle, avec l’objectif d’accueillir 500 étudiants à l’horizon 2025.

 

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

The topic

La France et la Chine, bien des différences culturelles

 

Pour optimiser vos contacts avec vos interlocuteurs chinois, il est important de bien connaître les différences culturelles. Le point avec Florine Zhao (GE 10) selon qui la notion de la hiérarchie est très importante.

« Fondée sur le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme, la culture chinoise s’appuie sur 4 valeurs : la hiérarchie, l’harmonie, la compassion et les intérêts communs. Alors que la liberté, l’égalité et l’indépendance vont primer en Occident », compare Florine, arrivée en France à l’âge de 10 ans.

Ce qui révèle bien des différences entre nos deux pays. Parmi elles : la manière de se dire bonjour. Il est coutume d’échanger quelques mots. « As-tu mangé ? » est une formule classique, comme en France où la météo émaille nos discussions.

« Par contre, on ne se touche pas hormis dans le cadre professionnel où la poignée de main est autorisée. » Il faut noter que les relations humaines sont fortement hiérarchisées en Chine, il faut donc « redoubler de politesse envers les personnes haut placées. »

Dans le rapport aux émotions, il existe, aussi, des disparités.

« En Chine, on ne les montre pas, par pudeur. Mais cela tend à changer avec les jeunes générations. »

Dans l’éducation aussi. Le système éducatif chinois met l'accent sur le “apprendre par cœur. Et, dès leur plus jeune âge, les enfants suivent des cours particuliers « pour les aider à gagner en compétitivité et intégrer les meilleures écoles ». Par ailleurs, la culture de « la face », qui représente la dignité, joue un rôle très important. Les Chinois n’aiment pas dire « non » et très souvent le « oui » est un « non » déguisé.

 

Et dans la vie pro ?

Il n’existe pas réellement de frontière entre la vie privée et la vie professionnelle pour les Chinois. Il n’est donc pas rare d’être sollicité en dehors des heures de travail. « Et c’est très mal vu de ne pas répondre. Cela traduit un manque de professionnalisme ou de motivation. »

Selon Florine, les relations doivent rester amicales. « Afin d’éviter toutes confrontations, on est dans le consensus et le compromis ».

En management, elle distingue deux styles différents : « directif et délégatif en Chine ; persuasif et participatif en France ». Lors d’une réunion, seules les personnes influentes prennent la parole, à moins d’être invité à le faire.

Enfin, si en France, signer un contrat signifie conclure un accord :

« il annonce en Chine le début d’une collaboration. Les Chinois, par nature très flexibles, n’hésitent pas à en revoir les termes. »

Lors des repas chinois, le "Ganbei !" ("cul sec") répond aussi à un protocole rigoureux qui marque la confiance et la convivialité dans les négociations. Un art donc, à maitriser si l’on ne veut pas froisser son hôte. Sans oublier le traditionnel cadeau. Là aussi il y a des règles à respecter au risque de faire passer un mauvais message. « Par exemple, le noir et le blanc, synonymes de chic en France, sont les couleurs du deuil en Chine », illustre Florine.

 

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

Campus life

Gilles Vanderpooten intègre la ‘2021 AACSB Class of Influential Leaders’

 

AACSB met à l’honneur Gilles Vanderpooten (GE 09) aux côtés d’une vingtaine d’acteurs du changement distingués pour leur impact sociétal unique et leur engagement pour le monde de demain.

Journaliste, Auteur et Directeur Général de Reporters d’Espoirs, Gilles Vanderpooten est désormais reconnu au sein du cercle resserré des leaders influents honorés par l’organisme accréditeur AACSB. Avec cette initiative annuelle, AACSB célèbre l’impact positif de diplômés d’écoles de management du monde entier dont les parcours et les initiatives face aux défis sociaux, économiques et environnementaux inspirent la prochaine génération de dirigeants d’entreprise.

Créateur de la collection Conversations pour l’Avenir dans laquelle il a écrit avec des personnalités aussi éclectiques que Stéphane Hessel (Engagez-vous !), Danielle Mitterrand (Ce que je n’accepte pas), Guy Bedos (J’ai fait un rêve), Jean-Claude Carrière (Utopie quand reviendras-tu ?) ou Philippe Starck (Impression d’ailleurs), Gilles Vanderpooten est en effet un insatiable engagé.

Entrepreneur en recherche de solutions pour répondre aux grandes questions de notre époque, il développe ses premières initiatives dès ses années étudiantes à Audencia, avec le Festival Eidos du film de l’environnement de Nantes (2006), puis Le Tour de France du développement durable (2008), avant d’enchaîner sur la création de l’ONG Indibio (2010) avec l’exploratrice Jéromine Pasteur et du Transformational Media Summit (2013).

Il débute dans le conseil en développement durable à Grant Thornton, avant de rejoindre la direction des relations institutionnelles et de la RSE du Crédit Mutuel. Puis il s’engage dans Reporters d’Espoirs pour faire des médias et de l’information des « accélérateurs de solutions » écologiques, économiques et sociales. Tout en recréant de la confiance entre médias et citoyens, ce qui n’a jamais été autant nécessaire.

Au sein de l’ONG, il lance le programme La France des Solutions dont il tire l’ouvrage La France des Solutions, ces citoyens qui bâtissent l’avenir (2017). Et l’été dernier, Gilles reprend la plume pour inspirer les dirigeants et responsables du secteur des médias. Il publie Imaginer le monde de demain, le rôle positif des médias, un livre de référence sur les mutations du journalisme et des médias qu’il souhaite « éclaireurs d’avenirs. »

Avec cette nomination, AACSB honore plus de quinze ans d’engagement d’un homme au caractère tout aussi discret que déterminé. Gilles succède au palmarès à Damien Verdier (GE 79) nominé en 2018.

« C’est un honneur de figurer dans ce palmarès et d’y représenter Audencia, une école que j’apprécie tant et avec laquelle j’ai plaisir à coopérer autour de grandes questions de société, explique Gilles. Audencia a fait de la responsabilité sociale des organisations, du leadership éthique et du développement durable des piliers de sa formation. Ce sont des axes forts de différenciation pour l’école, qui personnellement m’ont nourri tout au long de mon parcours et peuvent inspirer les étudiants de l’école. Chacun d’entre nous peut agir dans sa sphère d’influence pour œuvrer à une économie durable ! ».

 

 

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

Campus life

ECOS 2025 : la nouvelle frontière d’Audencia

 

Le plan stratégique d’Audencia pour les cinq prochaines années a été rendu public. Fruit d’une réflexion collective réunissant 200 personnes - étudiants, diplômés, enseignants-chercheurs, collaborateurs et partenaires - il trace les grandes perspectives d’Audencia. Objectif : inventer un nouveau modèle de Business School.

Audencia s’engage, en collaboration avec toutes les parties prenantes de son écosystème, à marquer de son empreinte trois enjeux sociétaux fondamentaux : la création et l’utilisation de technologies et d’information responsables ; la définition et l’adoption d’approches managériales favorisant des organisations et des sociétés inclusives ; la conception et la mise en œuvre de modèles d’affaires et de développements soutenables.

Pour y parvenir, le plan stratégique d’Audencia révèle le futur de l’école autour de quatre grands axes :

1/ Gaïa, première école de la transition écologique et sociale lancée par une Business School. Intégralement dédiée aux stratégies et pratiques managériales à impact positif, la formation dispensée par Gaïa s’inscrira en droite ligne des objectifs de Développement Durable.

2/ Une hybridation généralisée et augmentée. Audencia accentue l’orientation de ses formations vers l’interdisciplinarité en proposant de nouveaux parcours double diplômant ou double compétences. Parmi les nouvelles actions, la création d’un passeport citoyen KeyS (Know and Engage for Your Success and Society), favorisera le développement des compétences sociétales, comportementales et professionnelles de « l’homo Audenciens ».

3/ Un développement au service d’un impact renforcé. Avec, entre autres, la mise au point de 20 nouveaux programmes, la création d’un nouveau campus à Paris, le lancement d’un campus collaboratif au Brésil, de nouveaux programmes et de nouvelles implantations en Chine ou encore le renforcement de l’inclusivité avec la mise en place d’un dispositif d’ouverture sociale, Audencia vise à maximiser son impact sur les grands enjeux contemporains.

4/ Un nouvel alignement organisationnel. Implantation d’un système de mesure et de pilotage de la performance multi-capital pour prendre en compte les dimensions économique, sociale et environnementale de l’ensemble des actions menées, développement d’un dispositif « Token » pour valoriser les contributions de toutes les parties prenantes, réajustement des activités académiques et de recherche, amplification de la transformation digitale : Audencia se doit de réinventer son modèle.

Fidèle à ses racines, Audencia entend œuvrer au bien commun de la société à l’aide de son nouveau plan stratégique ECOS 2025. Pour devenir non pas « la meilleure école du monde » mais une « école meilleure pour le monde ».

 

Découvrez le plan stratégique

 

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

 

Campus life

Retour sur la vie de l’école de ces derniers mois

 

Nouvelle implantation, extensions, rénovations... Retour sur une année 2020 riche en investissements pour Audencia.

Malgré le contexte sanitaire, Audencia a poursuivi ses projets de développement immobilier et ses investissements. En septembre 2020, l'école a ouvert son 5ème campus Français à la Roche-sur-Yon, son nom : Audencia Campus Vendée. Selon la logique d’implantation au cœur d’écosystèmes, il est situé au sein des locaux de la CCI. Son objectif est de soutenir le développement d’Audencia Bachelor, déjà dispensé à Nantes. Le programme visé permet aux étudiants de suivre dans la ville vendéenne deux filières inédites de spécialisation en 3ème année, en lien avec les spécificités économiques de la région : le tourisme et l’entrepreneuriat familial.

 

Grands travaux :

L'année 2020 a également été marquée par l'aboutissement de grands travaux pour Audencia. Le site le plus grand, l'Atlantic Campus de Nantes, a bénéficié d’un investissement de 11 millions d’euros, permettant l’entière rénovation du Knowledge Hub de 1080 m² (médiathèque), d’espaces de travail étudiants baptisés Student Hub (255 m²), de 3 amphithéâtres et d’un bâtiment entièrement repensé et agrandi d’un 5ème niveau. Ce dernier est dédié aux quelques 30 associations étudiantes de l’école.

De son côté, Audencia City Campus, au sein des locaux de la CCI Nantes Saint-Nazaire, a également été agrandi en 2020 grâce à un budget de 1,7 millions d’euros. Les étudiants Bachelor et de diverses formations Mastère Spécialisé bénéficient ainsi de 18 salles de cours supplémentaires et flambant neuves, permettant d’accompagner la forte croissance de ces programmes. Ils bénéficient également d’un espace cafétéria entièrement recréé de 230 m², d’un espace de co-working de 238 m², et d’un nouveau Knowledge Hub de 400 m².

 

Et les événements continuent...

En 2021, Audencia poursuit ses événements structurants :

  • Le 14 janvier, un webinar pour les diplômés ingénieur-manager s’est tenu sur le thème de « l’impact du Covid-19 sur la supply chain ». Ces alumni aux compétences hybrides, bénéficiaires d’un double-diplôme Audencia - Centrale Nantes, se sont retrouvés virtuellement et ont pu échanger avec Thomas Johnsen, Professeur à Audencia, Nicolas Arnaud, Directeur des programmes d’Audencia et François Constant, Directeur du MSc Supply Chain & Purchasing Management.
  • Du 18 au 20 janvier s'est tenue, pour la 3ème année consécutive, la Career Connections Week, mais en virtuel cette fois-ci ! Diplômés, professionnels d'entreprises et consultants carrière se sont mobilisés pour coacher les étudiants de 1ère et 3ème année du Programme Grande Ecole avec des témoignages métiers, business case, échanges et conseils... Objectif : leur permettre d’agir maintenant pour leur future carrière !

 

 

 

Jordi Soude (SCOM 07), Rédacteur

Network talk

Grain de Sail, des pionniers, pas des fous !

 

La tête bien posée sur leurs pieds marins, les chocolatiers morlaisiens, torréfacteurs et désormais armateurs du premier voilier-cargo au monde révolutionnent le transport maritime de marchandises.

Impossible de raconter Grain de Sail en peu de mots tant le projet est passionnant et Stefan Gallard (MBA 13), le CMO, passionné. Le parcours de ce franco-américain, expert en marketing international dans l’industrie agro-alimentaire (Coca-Cola, Invivo) passé par la France, les Etats-Unis et le Brésil, résume à lui seul l’aventure : des femmes et des hommes qui se trouvent au gré des vents, attirés par des valeurs communes et soudés par une franche expertise.

Tout commence par l’envie de réduire l’empreinte carbone du transport de marchandises grâce à la voile et le besoin de trouver un modèle économique cohérent. L’idée des frères Barreau est simple : créer un fonds de commerce générant ses propres besoins de transport, intégré verticalement dans la croissance de l’entreprise, en acheminant des produits volumiques, véloces et sans substitut local.

« Cela n’aurait pas de sens de transporter des produits fabricables localement, explique Stefan, dans une société qui s’éveille au bio, au local, à l’empreinte carbone et à l’écoresponsabilité d’une manière générale. »

Au départ, le cacao et le café rejoignent Morlaix en cargo conventionnel, le temps d’assoir la croissance de la chocolaterie et de la torréfaction, générant les capitaux nécessaires à la construction d'un voilier-cargo unique au monde pour lequel il a fallu tout inventer, des plans aux normes administratives, sans compter la formation de l’équipage - des spécialistes du fret maritime et voileux aguerris.

« Des pionniers, oui, pas des fous ! Nous construisons notre projet bloc après bloc, avec sérieux et réflexion. Pour ce bateau-prototype, nous avons choisi la sécurité d’une taille raisonnable - 24 mètres pour 50 tonnes de cargo - mais adaptée à nos besoins du moment. Le prochain, déjà à l’étude, embarquera plus de 250 tonnes de marchandises, pour suivre la forte croissance de l’entreprise. »

L’adhésion est au rendez-vous. Les valeurs sociales et humaines de l’entreprise attirent des clients, des partenaires et des fans.

Plus de 6 000 personnes suivent sur Instagram le premier voyage transatlantique débuté mi-novembre. Lors de son escale à New York, fin décembre, pour livrer plus de 15 000 bouteilles de vin bio français de qualité supérieure, le voilier-cargo fut célébré par les Audenciens réunis à distance par Lucie Gouanelle, ambassadrice du Chapter US.

« Je suis Audencienne, Bretonne et je bosse aux US pour un groupe retail comme responsable de logistique. Alors Grain de Sail m’a immédiatement tapé dans l’œil pour son aspect écologique et poétique. Notre industrie essaie tant bien que mal de se moderniser. 2020 aurait dû marquer un mouvement des portes-containers vers une énergie plus propre. Imaginer un transit à la voile est à la fois beau, fascinant et plein d'espoir. J’espère que le modèle pourra s’adapter à grande échelle », raconte Laure Williams (GE 08).

Au large des Açores, Grain de Sail a rejoint Saint-Malo mi-février avant de reprendre la mer pour un nouveau périple au printemps 2021.

 

En savoir +

 

 

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

Network talk

Audencia Around the world - Virtuel et créatif en 2021

 

Le 25 mars sera lancée la 3ème édition d'Audencia Around The World, l'événement qui fédère les diplômés d'Audencia présents à l'international. Une édition particulière cette année car 100 % virtuelle. Katie Francois, qui pilote ce rendez-vous très attendu, dévoile ses grandes étapes.

« Même si les rencontres sont virtuelles cette année, on ne voulait pas tout bouleverser, explique Katie. On va donc conserver les grands principes de l'événement : une semaine pour faire le tour du monde avec les diplômés d'Audencia ».


La grande thématique en 2021 : “garder le lien”, cela va de soi.

Katie : On démarre le 25 mars avec un kick-off depuis la France qui mettra en lumière les diplômés étrangers présents en France. Puis chaque jour de la semaine, un événement aura lieu dans chaque zone géographique où existent des communautés d'alumni. Chaque ambassadeur de communauté va pouvoir imaginer comment la rencontre se déroulera. A New-York par exemple, l'idée est que chaque participant prépare son cocktail Manhattan et trinque - à distance - à la fin... On va donner beaucoup d'autonomie aux ambassadeurs pendant les “live” mais nous devons être particulièrement créatifs cette année pour les aider, en amont, à animer ces rendez-vous. Avec l'équipe événementiel d'Audencia, nous sommes en train de sélectionner les outils pour les mettre dans de bonnes conditions. Nous savons déjà qu'il y aura une animation “photobooth” pour chaque rendez-vous, ce qui permettra de faire une rétrospective lors de la soirée de clôture. »


Les professeurs internationaux seront comme chaque année partie prenante.

Katie : Nous avons deux enseignants brésiliens qui se grefferont aux deux communautés présentes là-bas... et rien n'empêchera un diplômé présent à New York de se joindre à l'événement de Phnom Penh s'il le souhaite, malgré le décalage horaire. C'est un des avantages du 100 % distanciel : nous pourrons réunir, le moment de l'événement, des alumni très éloignés. »

 

 

 

Jordi Soude (SCOM 07), Rédacteur

Network talk

Audencia Alumni en Chine, bilan et perspectives

Avec près de 1000 diplômés, chinois en majorité mais aussi internationaux installés dans ses métropoles, la Chine accueille la deuxième plus importante communauté d’Audenciens au monde, derrière la France. Le développement du campus de Shenzhen renforce cet ancrage et métisse toujours plus les profils de ces alumni du bout du monde.

Audencia Alumni en Chine, ce sont d’anciens étudiants chinois des campus français de l’école retournés au pays une fois leur diplôme en poche, des expatriés attirés par la dynamique économique extraordinaire de Hong-Kong ou Shanghai, mais aussi, depuis 2019, les premiers diplômés de Shenzhen et des universités partenaires chinoises.

Dans cet ensemble hétéroclite, il faut en permanence réinventer le lien, créer des passerelles et renforcer le sentiment d’appartenance à un projet commun, alors même que certains étudiants n’ont jamais fréquenté le campus historique d’Audencia à Nantes, ne maîtrisent pas parfaitement l’anglais ou le français et n’ont pas toujours accès aux systèmes d’information centraux.

C’est le travail auquel s’emploient nos huit ambassadeurs Audencia Alumni pour faire vivre les cinq communautés présentes : 

 

Avec le soutien des équipes opérationnelles de l’école, ils organisent des événements, densifient le réseau, renouent les contacts, accueillent les nouveaux arrivants.

En 2020, malgré la crise sanitaire qui frappe durement le monde entier, empêche nombre d’activités pédagogiques et freine les accès aux campus chinois, les ambassadeurs Audencia Alumni n’ont pourtant pas chômé. Une quinzaine de rencontres digitales mêlant les formats et les sujets ont été organisées, comme la reconnaissance de Guillaume Rué de Bernadac (GE 12) par le Shanghai Investors Club.

Parmi les temps forts, citons également le webinaire co-organisé avec la CCI France - Chine, le 24 novembre, sur le lancement d’une entreprise en Chine, ou encore le dîner de célébration des 120 ans d’Audencia le 19 décembre et le lancement du Audencia Shanghai Research Center, qui se veut être la « maison des diplômés en Chine » selon les mots inauguraux de Christophe Germain, Directeur Général d’Audencia.

Les premiers recrutements sont en cours à Shanghai et bientôt diplômeront les premiers titulaires de MSBA et BBA à Chengdu, l’occasion de renforcer la communauté avec l’accueil d’un nouvel ambassadeur.

« En 2021, il faudra être plus agile encore, plus opportuniste pour suivre le développement d’Audencia et renforcer les connections entre les communautés chinoises, mais aussi avec tous les campus de l’école. » conclut Cici Liu (MBA 20) chargée de mission Chine dans l’équipe Audencia Alumni.

En savoir +

 

 

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

 

Around the globe

« Hong Kong, c’est notre “Home Kong” »

 

Vivre une expérience à l’étranger n’a jamais été un objectif. Et pourtant, voilà 6 ans que Aude Camus (GE 14) s’est installée à Hong-Kong avec son conjoint Alexis Harmand, lui aussi diplômé d’Audencia (GE 14). Récit d’un parcours jalonné d’opportunités.

« Hong-Kong est une ville internationale où la communauté d’expatriés est importante. Une ville où tout est facile, comme payer ses impôts à l’épicier du coin ouvert 24h/24 et 7 jours/7... Cette ville ne dort jamais ! C’est aussi une ville de contrastes où les buildings se partagent l’espace avec des immeubles en ruine, à 20 minutes d’une plage paradisiaque. Il existe aussi de forts contrastes de richesse où les millionnaires côtoient les plus pauvres », décrit Aude Camus qui y a élu domicile en mars 2015 avec son conjoint. Une image éloignée de ses souvenirs forgés lors d’une escale de quelques jours lorsqu’elle avait 15 ans.

« J’en gardais plus le souvenir d’une ville pluvieuse et sale. L’Asie ne m’attirait pas. »

 

Une ville où il faut « oser »

L’opportunité de s’envoler pour la Chine se présente alors qu' Alexis se voit confier le bureau de sourcing d’une entreprise familiale. Titulaire d’un Working Holiday Visa, Aude le suit.

« Dès notre arrivée, nous sommes entrés en contact avec Benoit*, l’ambassadeur de notre promo déjà installé à Hong-Kong depuis quelques années. Il nous a présentés à son groupe d’amis et a joué un rôle très important. »

Elle intègre alors la Chambre de commerce française pendant quatre ans, en charge du membership. En parallèle, elle met sa plume au service du magazine Hong Kong Madame, un média lifestyle, le seul qui soit localement bilingue français-anglais, créé par deux Françaises en 2010.

« Fin 2017, les fondatrices ont souhaité revendre le site internet. Je me suis alors positionnée », raconte Aude, qui, à 30 ans, travaille également, et depuis novembre 2019, pour le groupe anglais Ten, une conciergerie de luxe pour laquelle elle produit du contenu. A Hong-Kong, sa maitrise de l’anglais est un vrai plus et son culot un véritable atout. Ici, exit le CV et la lettre de motivation.

« Il faut oser et ça marche ! »

Voilà plus d’un an et demi qu' Aude n’a pas eu l’occasion de revenir en région parisienne d’où elle est originaire. La faute à la crise sanitaire. Mais, malgré l’éloignement de la famille, pas question de partir. Sa vie est désormais à plus de 9 000 kms de là.

« Hong Kong, c’est notre “Home Kong”. C’est ici que j’ai eu mes premières expériences professionnelles, que je construis ma carrière et notre famille », conclut-elle.

*Depuis janvier 2021, Benoît a un nouveau défi professionnel en France et a transmis le rôle d'ambassadeur à Hong-Kong, à Emma (GE 16). Nous souhaitons à Benoît et à Emma beaucoup de succès ! 
PS : A l'occasion d'Audencia Around the World, fin mars 2021, Emma organisera son premier événement pour les alumni à Hong-Kong ! 

 

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

Around the globe

Faire du business avec la Chine, oui mais pas n'importe comment

 

La Chine est un marché colossal qui peut représenter un débouché au très fort potentiel. Mais avant de s’envoler pour ce territoire immense encore faut-il bien connaître la culture du pays et la mentalité locale. Yang Wang (GE 18) nous apporte son éclairage.

Si l’on souhaite mettre un pied en Chine pour y faire des affaires, il y a des prérequis à connaître. Et ce n’est pas Yang Wang, Chef de projet marketing au sein de L’Oréal Luxe à Paris, qui dira le contraire. Né en Chine, il a fait ses études à Audencia, l’occasion notamment d’introduire un workshop sur le thème « Comment travailler en Chine ».

Tout d’abord, s’associer avec un partenaire local peut être « un point d’entrée » pour lancer un business. De quoi bénéficier de sa connaissance du marché. Car la Chine étant un territoire immense, ce n’est pas toujours une bonne idée de viser le pays dans son ensemble, mais plutôt de limiter le marché visé ou de choisir une grande ville en particulier. On pense forcément à Shanghai, Beijing ou encore Hong-Kong. Mais il y a aussi des villes « moins connues », dit-il, qui méritent qu’on s’y intéresse. C’est le cas de Hangzhou, à 1h30 de Shanghai, où le géant du e-commerce Alibaba a son siège, devenue un paradis pour les start-ups et jeunes talents.

Si l’on veut faire du commerce avec la Chine, il faut aussi faire preuve de réactivité.

« Il faut agir vite et prendre des décisions rapides car le pays est en plein développement et les marchés évoluent très vite », observe Yang Wang.

Mais, comme en France, instaurer une relation de confiance prend du temps.

« C’est essentiel d’établir un rapport véritablement win-win », complète-t-il. Apprendre la langue peut ainsi être un plus mais n’est pas une condition sine qua non. « Dans certains marchés, comme la cosmétique ou le luxe, l’anglais suffit. »

 

Les erreurs à éviter 

Gare à ne pas arriver en terrain conquis. D’après Yang Wang, il faut surtout faire preuve de « modestie et d’ouverture », « être sans jugements ». Travailler en Chine c’est adopter les pratiques locales, comme utiliser l’application de messagerie WeChat et non Facebook. Il est également important de s’adapter aux évolutions du pays de plus en plus digitalisé. Par exemple, exit la carte bancaire. Payer avec son téléphone est devenu un geste quotidien en Chine. Et gare aussi à ne pas faire de comparaisons inappropriées entre le modèle chinois et occidental et à qualifier, par exemple, Alibaba "d'Amazon chinois".

Enfin, concernant les sujets de discussion à éviter, Yang Wang répond sans hésitation : « la politique ».

 

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

Patronage & support

10 ans de la Fondation Audencia : du bel ouvrage

Créée en 2009 sous l’égide de la Fondation de France et avec le soutien du Noble Age, du CIC Ouest et de L’Oréal, la Fondation Audencia a célébré ses 10 ans d’existence en 2020. Paru en novembre, un ouvrage retrace cette aventure et dessine les perspectives d’avenir de la Fondation.

Dix ans déjà. Dix ans d’innovation pendant lesquels la Fondation Audencia a multiplié les projets et actions en lien avec ses axes d’engagement : la responsabilité sociétale des entreprises, l’entrepreneuriat, l’hybridation des compétences et l’ouverture sociale et culturelle. Dix ans, un bel âge pour faire le point, estimer les impacts, donner la parole à toutes les parties prenantes et réfléchir au futur.

Dans un livre d’une centaine de pages, richement illustrés et parsemés de nombreux témoignages de bénéficiaires de la Fondation, de mécènes, de donateurs, d’enseignant-chercheurs titulaires de chaires de recherche ou encore de personnalités de la société civile, les grandes heures de la Fondation Audencia sont relatées. De l’enthousiasme précoce des mécènes fondateurs à la création des dernières chaires - à l’image de la chaire Performance Globale Multi-Capitaux - en passant par des actions telles que le programme Brio, le Négotraining et les bourses de soutien aux étudiants chaque année plus nombreuses, l’ouvrage souligne la solidarité des quelques 1 800 donateurs et 125 entreprises mécènes qui ont soutenu et soutiennent la Fondation.

Depuis dix ans, la Fondation Audencia a en effet démontré sa capacité à mener des projets et des actions à fort impact pour l’école, les étudiants et la société.

« Forte de ces expériences et d’un premier réseau de mécènes engagés auprès d’Audencia (entreprises, diplômés et amis de l’école), la Fondation peut se donner de nouvelles ambitions en déclinaison du prochain plan stratégique résolument orienté vers le bien commun de notre société », atteste Françoise Marcus, Déléguée Générale de la Fondation Audencia.

Ces dernières années ont vu la progression constante du nombre de dons de particuliers, notamment de la part des diplômés d’Audencia.

« J’ai eu la chance de bénéficier des bourses d’ouverture sociale lors de ma scolarité, témoigne Thomas Blondel (GE 02). Combiné au soutien d’autres institutions, cette aide a été salvatrice. Mes petits boulots n’auraient pas suffi. L’école m’a très bien préparé pour réussir. Je suis très heureux de pouvoir à mon tour contribuer aux bourses d’ouverture sociale en tant que donateur ».

Découvrez la version digitale du livre des 10 ans de la Fondation

 

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

Patronage & support

Campagne de fin d’année : objectif dépassé !

Face aux difficultés rencontrées par les étudiants dans le contexte de la crise sanitaire, la Fondation Audencia a mené tambour battant sa campagne de fin d’année destinée à augmenter le nombre de bourses d’ouverture sociale et de bourses de vie pour les jeunes entrepreneurs. Une collecte exceptionnelle à tous points de vue.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Avec un montant total de 34 665 €, la collecte de la fin d’année 2020 a dépassé l’objectif de 30 000 €.
  • De même, le nombre de donateurs a été multiplié par 1,5 comparé à l’année dernière.
  • Les dons provenant de diplômés installés à l’étranger ont augmenté de 10%.
  • A noter : plus de 370 diplômés donateurs ont été contactés par téléphone par des étudiants bénéficiaires de la Fondation Audencia. Des appels pour remercier les alumni donateurs de leur soutien, qui ont laissé place à de beaux échanges inter-réseau et inter-génération.

Dans un contexte difficile, la solidarité l’a remporté. Belle réponse du réseau des alumni !

 

Le soutien des alumni au programme de bourses de la Fondation Audencia a dépassé ses objectifs. Alors que la Fondation avait déjà attribué 180 bourses à des étudiants en 2020, elle va pouvoir soutenir :

  • 12 étudiants supplémentaires à l’aide d’une bourse d’ouverture sociale, qui favorise l’inclusion et l’accessibilité des enseignements de l’école à tous les talents.
  • 3 étudiants entrepreneurs en plus, grâce aux bourses de vie qui vont les aider à poursuivre leurs projets de création d’entreprise.

La boucle est bouclée !

 

Nouveauté également cette année : pour les dons à hauteur de 150 € ou plus, les donateurs ont reçu un composter de ville Ouivalo. La start-up à impact positif a été créée par Kevin Hamon (GE 19), lui-même bénéficiaire d’une bourse de soutien de l’entrepreneuriat étudiant lors de sa dernière année d’étude à Audencia :

« La bourse de la Fondation m’a permis de suivre ma vocation d’entrepreneur en testant mon idée, dès mon stage de fin d’étude. Un an plus tard, ça se développe super bien et je suis très content d’avoir eu cette opportunité. Un très grand merci à tous les donateurs car cette bourse m’a donné confiance et elle m’a permis d’assumer les risques de l’entreprise malgré mon statut étudiant et ma très jeune expérience. J’ai envie de pouvoir y contribuer à mon tour le plus vite possible. »

Alors que la crise sanitaire se poursuit et fragilise bon nombre d’étudiants, la solidarité du réseau des alumni d’Audencia prend de l’envergure. Un grand merci !

 

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

Innovation hub

WeChat, l'appli toute puissante

 

La “super application” WeChat est née en 2011 en Chine et a connu un succès fulgurant dans le pays. A quoi sert cette application ? Pourquoi est-elle dans le téléphone de chaque Chinois ? Nancy Yinan Guan (IMM 18), elle-même chinoise et vivant en France depuis quelques années, nous aide à y voir plus clair. 

« A sa création, c'était seulement une application de messagerie, adoptée très rapidement par toute la population, toutes les générations. Même mon grand-père l'utilise, explique Nancy. Pour chacun d'entre nous, c'est devenu le seul canal utilisé pour envoyer des messages. »

Devenue incontournable dans la vie quotidienne, elle s'est enrichie de nouvelles fonctions au fur et à mesure de son développement, devenant une sorte de "super application".

« Aujourd'hui, on pourrait dire qu'elle regroupe l'équivalent de Facebook, Whatsapp, Uber, Paypal... poursuit Nancy. Elle a intégré les appels vidéos, les messages vocaux, la fonction de paiement, la commande et la livraison, la réservation de billets... Avec WeChat, on peut également prendre rendez-vous pour se rendre à l'hôpital ».


Terrain de communication
Avec un tel engouement (1,1 milliard d'utilisateurs actifs et un tiers du trafic mobile en Chine), les entreprises sont évidemment allées à la conquête de ce nouveau terrain de communication :

« Il y a quatre ou cinq ans, les marques sont arrivées sur l'application pour toucher cette forte audience. Elles publient leurs actualités, mettent en place des stratégies de relation client et vendent également en e-commerce ».

Quant à la critique récurrente sur le caractère de « surveillance » de cette application, Nancy y répond de façon très simple :

« WeChat, c'est pour moi un moyen très simple de garder le lien avec mes proches, encore plus aujourd'hui alors que je suis expatriée. Et je pense que les Chinois voient d'abord l'utilité de cette application, sans nécessairement se poser de question sur la dimension de surveillance gouvernementale qu'elle implique ».

 

 

 

Jordi Soude (SCOM 07), Rédacteur

Business corner

Guillaume Schoebel (GE 89), une « expérience d’internationalité » à Hong-Kong

 

De Paris à Téhéran, Helsinki, Hong-Kong, de la finance au management opérationnel, la stratégie, le développement des talents, Guillaume Schoebel (GE 89) est un voyageur avide d’expériences.

« Explorer, c’est amusant ! » glisse dans un sourire ce passionné de voile installé au pied des Alpes où il dirige la communauté des Directeurs de Pays de Schneider Electric.

Guillaume Schoebel démarre sa carrière dans la finance avant de se passionner pour le pilotage de centres de profits puis d’endosser un rôle mondial dans la transformation des ventes et des prix dans l’entreprise. En parallèle, il s’investit dans le coaching et obtient sa certification en 2018.

Sa carrière s’est conçue en mouvement, au gré des opportunités qu’il provoque et challenge à la fois pour les mettre en cohérence avec ses envies.

« Un job sans un projet familial derrière, plus encore à l’étranger, cela donne un mix dans lequel on se rend malheureux » dit-il en pensant à son épouse et ses enfants qui l’ont suivi partout dans le monde, apprenant langues et codes culturels pour réussir leur intégration.

Suédois, Farsi, Anglais, Mandarin, les Schoebel sont polyglottes de père en fils, même s’ils se sont sentis un peu désemparés à Hong-Kong face à la mosaïque des dialectes communautaires et la prédominance du Cantonais.

« Autant le Farsi m’a donné un accès fantastique aux Iraniens, surtout hors de Téhéran, autant à Hong-Kong, une ville-monde avec son identité et ses marqueurs culturels propres, nous nous sommes nourris d’une expérience hors du commun, parfois surréaliste, une expérience d’internationalité. »

Avec des spécialités business qui n’existent nulle part ailleurs, dans la banque, l’assurance, l’industrie du luxe, Hong-Kong est une bulle cosmopolite et libérale aux relations complexes avec la Chine. Des occidentaux aux modes de vie très luxueux y côtoient, parfois sans les voir, les traditions cantonaises repoussées à quelques stations de métro du centre-ville, dans un mélange culturel qui peut s’avérer déroutant.

« Ce qui nous a le plus marqué, au final, c’est le sentiment de vivre une période historique de l’intérieur. Tout au long de la crise politique et idéologique qui a secoué la ville, nous avons senti des choses que l’on ne soupçonne pas de l’extérieur et que l’on ne comprend qu’en étant sur place. »

Guillaume Schoebel axe désormais sa carrière sur la transmission.

« Découvrir comment les gens fonctionnent pour les aider à mieux performer me passionne. »

Il soutient d’ailleurs la Fondation Audencia avec l’idée qu’il faut aider les jeunes sous peine de « passer à côté d’un truc important. »

Aux étudiants d’Audencia, il conseille de s’enrichir d’expériences internationales et de s’offrir un terrain de jeu très large, si possible hors des sentiers battus.

« La crise sanitaire réduira sans doute les opportunités de voyage mais il faut quand même s’inscrire dans une démarche de métissage, d’internationalité. Plus tôt on se fait plaisir dans des environnements différents, mieux c’est ! »

 

 

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

Business corner

Dix ans d’une carrière entièrement dédiée à Valeo

 

Retracer le parcours de Wei Chen (GE 11) c’est sillonner plus de 8 000 kilomètres entre la France et la Chine, avec notamment un passage à Audencia et une halte chez l’équipementier automobile Valeo. De quoi faire rimer profession avec passion.

Wei Chen a grandi à Ningbo, une ville portuaire située au nord-est de la province du Zhejiang en Chine. Mais c’est en France qu’elle a suivi une partie de ses études où elle intègre Audencia pour une spécialisation en finance, contrôle de gestion et audit.

Diplômée en 2011, elle rejoint alors l’équipementier automobile Valeo à Créteil (Val-de-Marne) au sein de l'équipe Contrôle de Gestion, dans le cadre d’un stage de 9 mois au terme duquel elle est embauchée dans l’usine de Nevers (Nièvre), en tant que Responsable Contrôle de Gestion Industriel. Deux ans plus tard, retour sur ses terres natales en Chine.

« J'ai eu l'opportunité de poursuivre mon parcours avec Valeo Powertrain System à Shanghai en tant que Responsable Contrôle de Gestion », se souvient-elle.

Quatre ans plus tard, une nouvelle occasion se présente pour devenir Contrôleur financier de la branche système d'essuie-glace puis, en parallèle, Contrôleur de gestion pour le siège régional de Wiper System Asia. 

 

L’automobile, une passion

A 32 ans, Wei Chen travaille toujours dans l’usine de Shanghai tout en maintenant un contact étroit avec d’anciens camarades d'Audencia, qui, comme elle, exercent en Chine, ou dans d'autres contrées du globe. Ses missions actuelles ?

« S'assurer de l'optimisation des ressources afin d'atteindre l'objectif financier de l'entreprise. » Travailler dans ce secteur suppose de disposer de certains atouts. « Vous devez avoir un sens des affaires, être axé sur les résultats et surtout, avoir des compétences en communication pour travailler et diriger toutes les autres fonctions ».

Avoir étudié et travaillé en France est d’ailleurs pour elle un vrai plus.

« Outre l’avantage de la langue, j’ai acquis une meilleure compréhension de la culture à la fois française et chinoise. » Au quotidien, c’est un réel avantage afin de faire l'intermédiaire entre les managers français et les équipes locales, dit-elle.

Travailler dans l’industrie automobile n’est pas un hasard pour cette passionnée de voiture. « J'aime conduire, je suis attirée par l'ingénierie automobile, adepte de la Formule 1 », raconte-t-elle. Il s’agit aussi « d'un secteur très prometteur, surtout en Chine » où le contrôle des coûts est un élément stratégique. Ce qui rend son métier d’autant plus essentiel.

L’avenir, elle le voit donc toujours dans le secteur automobile avec l’ambition d’évoluer vers un poste de Directeur financier.

 

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

Le mot de la fin

Un grand merci d’avoir lu the mag #16, le premier numéro de cette année 2021 ! On espère que, comme nous, les belles histoires des diplômés d'Audencia vous inspirent.

Nous vous donnons rendez-vous en juin 2021 pour la prochaine édition du mag. D'ici là, si vous avez des idées, des suggestions, des remarques ou des questions, nous restons à votre écoute. N'hésitez pas à nous écrire (ça nous fera plaisir) : audenciaalumni@audencia.com

 

En attendant, et dans l'espoir de se retrouver vite lors d'événement physique, tout se passe sur Together ! Créez votre compte et rejoignez la communauté Audencia. Vous y trouverez des services qui vous accompagnent tout au long de votre vie professionnelle : événements, offres d’emploi, formation, rendez-vous carrière, annuaire des diplômés...

A très vite,  

 

L'équipe Audencia Alumni 

Plus d'infos sur Together