Edito

Energies : état des lieux

 

Pour faire face aux enjeux du changement climatique, la redistribution du mix énergétique est désormais incontournable. Diplômé de l’école CentraleSupelec en 1991 et d'Audencia (Exec MBA 09), aujourd’hui Directeur du département Transition Énergétique et Écologique à la Caisse des Dépôts, Emmanuel Legrand fait le point sur la question.

« C'est un sujet très vaste au cœur duquel on trouve deux objectifs existentiels : la lutte contre le réchauffement climatique et le maintien de la biodiversité. Pour y répondre, la France doit s’atteler à la reconstruction de son outil de production énergétique dans le cadre d’une nécessaire décarbonation. Nous avons des actifs de production, les centrales nucléaires en particulier, qui vont peu à peu arriver en fin de vie. Des choix s’imposent. Quels types de nouveaux actifs doit-on construire ? Il s’agit de choix de société ». Ces choix seront précisés dans la nouvelle programmation pluriannuelle de l'énergie qui sera connue d'ici l'été 2023.

Les énergies renouvelables seront sans doute renforcées, précise Emmanuel Legrand. La répartition entre photovoltaïque, éolien en mer et éolien terrestre va probablement évoluer en faveur des deux premiers. Un nouvel équilibre sera également défini entre énergie renouvelable et énergie nucléaire. À ce titre, les pré-études pour la construction de trois nouvelles paires d’EPR ont d'ores et déjà été lancées ».

Autre choix qui fait l’objet de vastes débats au niveau européen : l'hydrogène.

« Au moment où nous nous détournons du gaz russe, la production d’hydrogène vert, c’est-à-dire produit à partir d’électricité décarbonée, est un enjeu crucial, poursuit Emmanuel Legrand. Mais il faudra attendre une dizaine d’années pour que les coûts de production de l'hydrogène vert s’abaissent au niveau de ceux de l'hydrogène gris issu des énergies fossiles ».

En attendant, The Mag donne la parole à des diplômés d’Audencia impliqués dans la production d’énergie, des ressources fossiles aux énergies renouvelables en passant par l’industrie nucléaire.  

 

Bonne lecture !

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

Rubrique thématique

Imrane Barry : une approche pragmatique et engagée de la transition énergétique en Afrique

 

De Guinée-Conakry où il est né aux filiales ivoirienne, congolaise, ougandaise, camerounaise et nigériane dans lesquelles il a travaillé, Imrane Barry (EuroMBA 22), Directeur Marketing Spécialités et Commerce Général au sein de la direction Afrique de Total Energies Marketing & Services, s’est forgé un regard avisé sur une transition énergétique qui, selon lui, passe par la co-construction de solutions sur mesure.

« La transition énergétique, pour moi, se résume dans cette phrase d’Henry Ford : se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble, le chemin de la réussite. »

Son quotidien professionnel est fait de cette coopération pour comprendre la spécificité des enjeux de ses clients et embarquer avec eux vers des solutions plus adaptées à leur contexte et leurs besoins.

Car, en Afrique plus qu’ailleurs, enjeux climat, accès à l’énergie et développement socio-économique sont étroitement liés.

« Nos clients savent que les énergies fossiles sont amenées à décroître, puis à disparaître, même s’il restera toujours un talon résiduel (selon les scenarii de l’AIE). Mais la question qu’ils se posent, qu’ils nous posent, c’est : comment faire ? Parce que le transport maritime, les chantiers de construction ou les mines africaines dépendent encore des carburants traditionnels pour fonctionner. Il ne s’agit pas seulement d’interdire mais de s’engager pour proposer des produits et des solutions énergétiques de moins en moins carbonées qui puissent constituer des alternatives réalistes. »

Cette logique de co-construction est doublée d’une approche volontariste et pragmatique : « éviter, réduire, compenser ». Toutes les émissions qui peuvent être évitées, doivent l’être. Toutes celles qui peuvent être réduites doivent l’être. Et les émissions résiduelles devront être compensées.

Imrane adhère fortement à la notion de « transition juste » et se refuse à l’idée que certains soient abandonnés au bord de la route.

« Quand j’étais petit, on circulait avec les jerrycans d’essence à l’arrière des pick-ups. Je me souviens encore de l’odeur. C’était avant l’avènement des réseaux modernes de stations-service partout en Guinée. Aujourd’hui, en tant que compagnie multi-énergies, notre rôle est de proposer des solutions énergétiques plus propres, plus fiables et accessibles au plus grand nombre, pour continuer à accompagner le développement dans nos territoires d’ancrage.

La transition énergétique doit s’adapter aux différents contextes et aux dimensions géographiques et sociales. Elle ne se fera pas de la même manière et à la même vitesse dans les différentes régions du monde. Notre rôle est d’accompagner nos clients dans la réduction de leur empreinte carbone, de leur proposer d’y réfléchir ensemble et de co-construire des solutions pragmatiques qui créent de la valeur pour nos parties prenantes. »

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

Rubrique thématique

« Le nucléaire et les énergies renouvelables sont complémentaires »

 

Célia Géfart, diplômée de l’école Centrale Lyon et Audencia (Exec MBA 18) est spécialiste du secteur nucléaire et fait le point sur la place de cette énergie dans les débats en cours sur l’avenir du mix énergétique.

 

Pouvez-vous revenir sur les principales étapes de votre parcours professionnel ?

J’ai toujours été intéressée par la technicité associée au nucléaire. J’ai commencé dans une société d’ingénierie et de conseil au service des grands acteurs de la filière. Gestion de crise, confinement de la matière radioactive, réexamens de sûreté, démantèlement… J'ai ouvert le champ de mes connaissances avant de passer Responsable d’Agences et de gérer en particulier les projets clés et les partenariats. Puis j'ai rejoint une société de service plus généraliste sur les énergies, où j’ai découvert la supervision de travaux. En 2017, je me suis lancée un double objectif : compléter mes compétences par un EMBA à Audencia et rejoindre le secteur du recrutement. Je travaille au sein de MacAnders, cabinet spécialisé dans l’approche directe et j’accompagne les acteurs de l’industrie et de l'énergie en leur apportant mon regard technique et ma connaissance du secteur, notamment nucléaire. 

 

Au regard du contexte structurel (décarbonation de l’économie, guerre en Ukraine…), en quoi le nucléaire doit-il rentrer dans le mix énergétique des prochaines années ?

Les débats sur la relance du nucléaire ont émergé dans de nombreux pays avant la guerre en Ukraine, dans le contexte des enjeux de décarbonation. En France, la fermeture de la centrale de Fessenheim s’est traduite par la réouverture de centrales à charbon et l’importation d’électricité carbonée. Cela a aidé à comprendre qu’on ne pouvait pas remplacer facilement une centrale nucléaire par des énergies renouvelables. Paradoxalement, cela a donc permis de mieux percevoir leur complémentarité. Il faut savoir que, même si ce n'est pas intuitif, on va devoir à la fois réduire notre consommation d'énergie et augmenter notre production électrique pour se substituer aux énergies fossiles. Dans ce contexte, les études menées par RTE montrent que tout basculer vers le nucléaire ou vers les énergies renouvelables n'est pas possible. Les deux sont des piliers de notre futur mix énergétique. Sans oublier que les besoins en minerais sont très importants dans les énergies renouvelables et les voitures électriques. Il y a donc une réflexion à mener sur les nouvelles dépendances liées à la redéfinition du mix énergétique.

 

Le projet de construction de nouveaux EPR peut-il relancer la filière nucléaire à l’image de ce qu’elle a été dans les années 1970-1980 ?

Il y aura moins de réacteurs à construire, mais compte tenu des travaux de jouvence et maintenance du parc actuel, des projets de petits réacteurs modulaires SMR et des réflexions relancées sur la 4e génération de réacteurs, les besoins en main d'œuvre et en investissement s’élèveront aussi au maximum de nos capacités. La compétition inter filières ne doit alors pas être négligée. Le nucléaire indique 10 à 15 000 créations d’emplois par an d’ici 2030, mais l’hydrogène en annonce autant, sans parler de l'éolien et du photovoltaïque ! Il y a également un enjeu d'attractivité de l'industrie nucléaire. Pour ma part, je pense qu’elle est porteuse de sens pour une énergie décarbonée et que les défis techniques et organisationnels y sont passionnants. Dans ce contexte, les profils issus des écoles de management ont toute leur place. Financement, vente, contractualisation, management de projets et d’équipe, relationnel clients-fournisseurs… Autant de sujets sur lesquels les personnes issues de ces formations peuvent avoir des choses à apporter et s'épanouir. 

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

Rubrique thématique

Mix énergétique : le renouvelable a le vent en poupe

 

Alix Comot (GE 21) et Tiphaine Le Guennec (GE 22) ont entamé leur carrière dans les énergies renouvelables. Regard croisé sur un secteur d’avenir dans lequel Alix et Tiphaine souhaitaient s’investir depuis longtemps.

« Avant même d’intégrer Audencia, je savais que je voulais travailler dans les énergies renouvelables, raconte Alix, fascinée par les éoliennes depuis l’enfance. Je suis convaincue depuis longtemps qu’il s’agit d’une priorité pour la société. C’est un secteur passionnant qui fait face à des enjeux essentiels tels que l’approvisionnement énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre ».

Dès lors, la Major RSE, dans laquelle les enjeux environnementaux sont largement abordés, était particulièrement bien adaptée à la fibre environnementale d’Alix, qui par ailleurs aime relever les défis. Le fait qu’elle ne connaissait pas grand-chose du secteur assez technique des énergies renouvelables l’a justement motivée pour y entrer. En août 2019, elle pose un pied chez Neoen, l’un des leaders français des énergies renouvelables, pour un stage qui se transformera en CDD, puis en VIE à Zagreb où Alix est actuellement en poste en tant que cheffe de projet énergie éolienne et solaire.

« J’ai d’abord travaillé pendant deux ans en Bretagne où j’étais chargée d’étudier les possibilités d’implantation d’éoliennes, poursuit Alix. En Croatie, où je suis arrivée il y a un an, le potentiel éolien et photovoltaïque est très important. Le pays fait partie de l’Union européenne, il est donc intégré à toutes les grandes directives qui concernent le développement des énergies renouvelables. C’est passionnant de travailler dans un secteur et une zone géographique où les perspectives de développement sont si vastes ».

Forte de près de quatre ans d’expérience, Alix peut désormais témoigner que ce secteur en pleine expansion a besoin d’une multitude de compétences et qu’il n’est pas réservé aux seuls ingénieurs. Pilotage des projets, financement, élaboration des business model…

« Il ne faut pas craindre de ne pas avoir les compétences techniques pour se lancer dans un domaine qui nous semble inconnu », conclue Alix en guise de conseil aux futurs diplômés d’Audencia.

Un conseil que ne renierait pas Tiphaine Le Guennec, actuellement en phase d’écriture de sa thèse professionnelle sur le thème de la sobriété dans le cadre du Master Spécialisé Acteur pour la Transition Énergétique :

« Le secteur des énergies renouvelables offre de nouveaux débouchés aux diplômés d’écoles de commerce, avance-t-elle. Les entreprises sont intéressées par la mixité des profils et des compétences. Nous apportons quelque chose de différent et de complémentaire, notamment dans la partie management et gestion de projet ».

Tiphaine a réalisé son stage de fin d’études chez Valeco, acteur majeur des énergies renouvelables depuis une vingtaine d’années. Embauchée en CDI à l’issu de son stage en tant que chargée de développement territorial éolien, elle fourbit ses premières armes sur la phase de prospection des projets d’implantation, lors de laquelle les études cartographiques sont nécessaires pour prendre en compte les nombreuses contraintes existantes, urbanistiques, aéronautiques ou encore environnementales. Ce n’est qu’une fois ces contraintes circonscrites que les collectivités territoriales sont contactées, ainsi que les propriétaires de terrains, pour leur proposer le projet et échanger avec eux.

« L’éolien a un côté challengeant car ce n’est pas une énergie très bien comprise, estime Tiphaine. Il y a un travail passionnant de pédagogie et de sensibilisation à faire pour convaincre des parties prenantes ».

Au-delà de l’éolien, Tiphaine estime qu’un mix énergétique est nécessaire. Le solaire, notamment, possède également un fort potentiel de développement. Elle pourrait travailler sur des projets photovoltaïques à l’avenir.

« Aujourd’hui par exemple, on réfléchit de plus en plus au développement de l’agrivoltaïsme, explique-t-elle. Il s’agit de développer des panneaux solaires sur des surfaces agricoles tout en maintenant une activité d’élevage. L’idée est d’aboutir à une véritable synergie entre l’activité agricole et la production d’énergie renouvelable. Des travaux de recherches montrent que cela peut avoir un impact positif notamment sur le bien-être des animaux grâce à l’ombre apportée qui maintient l’humidité et la fraîcheur des surfaces en été ».

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

 

Rubrique thématique

Bruno Lescher : le futur sera multi-énergies

 

Décarboner les activités humaines est un défi à la tournure singulière s’agissant des moteurs diesel qui creusent nos chantiers, propulsent nos bateaux et alimentent nos générateurs de secours. Bruno Lescher (Exec MBA 11), ingénieur entrepreneur aux mille visages et Chief Impact Officer du groupe familial Fétis, fait le point sur les innovations de la filière hydrogène au service de la transition énergétique.

Abandonner les énergies fossiles dans les activités industrielles, là où le fioul reste plébiscité pour son accessibilité économique et sa simplicité d’accès, nécessite une réflexion en profondeur sur les usages, les alternatives et la distribution. L’entreprise nantaise Fétis, créée en 1978 par Jacques et Marie-Paule Fétis pour distribuer et réparer des moteurs diesel, s’est engagée dans cette transition avec l’idée de remplacer progressivement les carburants fossiles par de l’hydrogène vert.

« Il existe deux types d’hydrogènes, explique Bruno Lescher, qui a rejoint Fétis en 2020, à l’appel de Damien Fétis, son camarade de promo à l’ESME. L’hydrogène actuellement utilisé dans les industries lourdes provient du gaz naturel donc il n’apporte pas grand-chose dans une logique de décarbonation. Mais l’autre forme d’hydrogène, produite à base d’éolien ou de solaire et d’eau, elle, est parfaitement renouvelable et donc vertueuse. Malheureusement, elle est encore produite en quantité très limitée. »

Une production dépassant le cadre confidentiel de quelques pionniers du climat, c’est le défi qui attend le secteur de l’énergie. Mais il faut aussi concevoir et développer les moteurs capables de tourner avec ces nouveaux carburants, les adapter sur les machines sans perdre en performance mais aussi, et surtout, convaincre les utilisateurs de basculer sur ces nouveaux engins.

« L’économie de cette nouvelle filière va être cruciale : il faut désormais passer des prototypes à la grande série pour réduire drastiquement les coûts de production, donc de vente. Sans quoi les utilisateurs n’iront pas. La question des infrastructures de distribution est également posée. La proximité d’une source d’alimentation, le coût et l’accessibilité du rechargement, la simplicité des procédures d’approvisionnement, tout doit être repensé à l’échelle de la filière si l’hydrogène veut s’imposer en alternative sérieuse au diesel.

D’autant plus que le futur sera multi-énergies, prédit Bruno, avec autant de sources que d’usage : des courts trajets sur batterie, des plus long au moteur hydrogène ou au carburant de synthèse. Alors, l’alimentation de tout cela à travers un guichet unique, c’est finalement le défi le plus important que la filière ait à relever. »

 

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

Vie de l'école

Stratégie ECOS 2021-2025 : une année 2022 riche en nouveautés !

 

Deux ans après le lancement de son plan stratégique ECOS 2021-2025, l’heure est venue de faire le point sur les différents projets et leurs avancées qui, en 2022, ont été nombreuses et fructueuses. L’occasion également de présenter quelques perspectives pour les prochaines années.

 

Gaïa sur orbite

Une année tout d’abord marquée par la montée en puissance de Gaïa, l’école portée par Audencia et dédiée à la transition écologique et sociale, qui accueillait en septembre dernier sa toute première promotion. Au total, pas moins de 300 étudiants du programme Grande Ecole se sont inscrits pour suivre un semestre intégralement dédié au management de la transition écologique et sociale en Master 1. Par ailleurs très actives sur le terrain de l’acculturation aux questions environnementales et de société, Audencia et Gaïa ont contribué à la tenue de plusieurs temps forts en 2022. Parmi eux, le séminaire « Business & Society », en juin dernier au Mediacampus d’Audencia réunissant une trentaine d’enseignants-chercheurs dans le domaine de la RSE, la web-série « Gaïa décrypte » ou encore plusieurs conférences Open Gaïa à destination des étudiants et des collaborateurs.

 

Programmes : un portefeuille bien rempli

Côté programmes, Audencia a une nouvelle fois montré en 2022 sa capacité à être au plus près des tendances, avec le lancement d’un groupe de travail visant à promouvoir l’IA conversationnelle et/ou générative, comme ChatGPT, au sein des cours et l’adapter aux systèmes d’évaluation. L’IA qui, parallèlement, se déploie au sein du programme Grande Ecole, avec 5 nouveaux cours digitaux de 24 h en 1re année, ou encore dans le cursus d’Audencia Bachelor in Management.

De façon générale, le portefeuille de programmes Audencia s’étoffe. Il est ainsi à noter que si l’objectif initial était de 20 nouveaux programmes de formation initiale, ce sont en réalité 26 programmes qui ont ouvert ou ouvriront entre 2021 et 2023, dont 17 nouveaux MSc, 3 Bachelors hybrides et 3 Bachelors of Science en Chine.

 

Pédagogie active

Autre projet phare acté en 2022 pour une mise en application à la rentrée prochaine : l’ouverture d’un tout nouveau campus de 7000 m² aux portes de Paris. Sur ce nouveau site de Saint-Ouen, qui remplacera l’ancien campus de Montparnasse, ce sont 500 étudiants dont 240 en apprentissage qui seront accueillis dès septembre 2023, et 2000 étudiants d’ici 2025. Une belle façon de fêter nos 10 ans d’implantation parisienne ! À cette occasion, de nouveaux espaces d’apprentissage verront le jour intégrant du mobilier modulaire, différents types d’assises, murs écrivables, multiples zones d’apprentissage pour y permettre une pédagogie active. Des transformations qui concerneront aussi l’extérieur d’Audencia Atlantic Campus à Nantes, avec l’aménagement de futurs espaces outdoor dédiés à la pédagogie Gaïa. Une innovation made in Audencia au service du bien-être de ses parties prenantes.

 

 

Eléonore de Vaumas (SciencesCom 11), Rédactrice
© Thomas Louapre

 

Vie de l'école

Retour sur un début d’année bien rempli

 

Ce premier trimestre 2023 a démarré sur les chapeaux de roue avec la tenue de trois temps forts. À commencer par la Career Connections Week, un événement de 3 jours dédié aux étudiants et à la construction de leur projet professionnel. Suivi par la très attendue cérémonie de remise des diplômes de la promotion 2022, en février, et la soirée d'anniversaire des mastères spécialisés le mois d’après. Des événements placés sous le signe des retrouvailles et du partage... Toujours dans un esprit festif et convivial.

Du 16 au 18 janvier, c'était la Career Connections Week à Audencia ! Un parcours coordonné sur 3 jours durant lesquels les étudiants de 1ère année du programme Grande Ecole ont eu l'occasion de participer à des ateliers de conseils carrière, d'échanger avec des diplômés et de rencontrer des entreprises partenaires.
Objectifs ? Découvrir le monde de l’entreprise et les différents métiers et secteurs d’activité, s'inspirer, aider les étudiants à faire des choix dans la construction de leur parcours académique et professionnel, définir leur choix de parcours entre un stage de 2 mois à l’international ou un stage long en France ou à l’international (4 à 6 mois) en juin 2023. En somme, leur permettre d’agir maintenant pour leur future carrière ! Cet événement a également été l’occasion de retrouver 12 diplômés qui sont venus partager leur expérience, parler de leur parcours et livrer leurs conseils aux étudiants. Un grand merci à Marie-Aude Boscher (GE 02), Charlie Cassam Chenai (GE 10), Diane Delval (GE 20), Victor Fernandez (GE 17), Damien Garot (GE 10), Claire Marc (MBA 04), Coline Mazeyrat (GE 11), Marion Mechali (GE 14), Katia Paré (GE 18), Jérôme Pasquet (MBA 06), Philippe Rol (MOS 18) et Léa Thomas Torrecillas (GE 19).

 

Sourires, souvenirs et anecdotes

Autre moment très attendu : la cérémonie de remise des diplômes* de la promotion 2022. Le rendez-vous était donné au Zénith de Nantes, les 3 et 4 février. De quoi symboliser l'aboutissement de plusieurs années d'études à Audencia et le début ou la poursuite d'une carrière professionnelle prometteuse. L’occasion de féliciter les 1 856 nouveaux alumni !

Atlantic Campus à Nantes a quant à lui ouvert ses portes le 8 mars dernier pour fêter les 15 ans du MS® MASC et les 20 ans du MS® MCI !

« Nous avons été ravis de rencontrer les étudiants et les diplômés ! C’est également l’occasion de remercier toutes les personnes qui s’impliquent dans les programmes et les accompagnent à chaque étape de leur parcours de formation », s’est réjouie Olga Batrak, responsable du MS® MASC.

Une centaine de personnes ont fait le déplacement. Au programme de cette soirée d’anniversaire : la visite du campus et de ses évolutions et une conférence sur le thème « Risques à l’international : comment réussir un projet de développement dans les environnements sensibles » avec Yves-André Lagadic, qui a démarré sa carrière au Ministère des Armées, a été en charge des opérations sensibles surtout en mer, avant de prendre la responsabilité de la sécurité dans un grand groupe international et Claire Venard, rattachée à Team Export France qui a également une expérience à l’international et qui accompagne des dirigeants et leurs entreprises. En guise de final : un cocktail dînatoire pour un moment de plaisir entre les différentes promos. De quoi partager quelques souvenirs et anecdotes ayant marqué ces années passées à Audencia.

« Bravo aux diplômés MCI pour vos magnifiques parcours ! », conclut Beatrice du Mesnil, responsable de ce programme, heureuse de partager ces moments de convivialité.

 

*Programmes Mastère Spécialisé® - MBA Community - Executive Programmes - Bachelor - Audencia SciencesCom - Masters internationaux - Grande Ecole

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

Vie du réseau

Nominations prestigieuses

 

Victoria Mandefield, nominée Influential Leader 2023 par AACSB

Victoria Mandefield (GE 18), 28 ans, dirige la start-up sociale, Solinum, fondée pendant son parcours d’ingénieur-manager à Audencia pour éditer Soliguide, une plateforme d’information à destination des personnes en difficulté.

Aujourd’hui, Soliguide est déployé sur 29 départements français, recensant près de 50,000 services pour les plus précaires, grâce à 34 collaborateurs mobilisés sur le territoire.

Le profil de la jeune femme, dans un environnement dirigé majoritairement par des hommes, détonne mais séduit : du côté des pouvoirs publics, Victoria est perçue comme une alliée essentielle, facilitatrice des prises de décision dans le domaine de la solidarité. Depuis 2021, elle est également administratrice de la Croix-Rouge.

« Nous menons une stratégie de diversification des profils présentés pour ces nominations, explique Katie Francois, responsable du développement des communautés Alumni à l’international et dans les programmes MBA. C’est une très belle manière de les faire reconnaître par leurs pairs bien sûr et de célébrer leurs réussites, mais c’est aussi une façon de présenter toutes les facettes des programmes d’Audencia. Victoria est un très bel exemple de cette école aux mille visages. »

Découvrez le portrait Iconic Alumni de Victoria Mandefield

 

Triple récompense pour Audencia à la soirée AMBA

Le 9 décembre dernier, à Londres, l’Association des MBA et BGA tenait sa traditionnelle cérémonie des prix d’excellence, au cours de laquelle Audencia et ses diplômés se sont vu couronner à trois reprises.

  • Pour le programme Gaïa by Audencia, tout d’abord, félicité par le jury dans la catégorie « Initiative RSE & Développement Durable » juste derrière la School of Business Guangdong University of Foreign Studies, récompensée pour l’initiative « Training global talents with CSR competency and a sense of sustainability. »

 

  • Damien Demoor (Exec MBA 15) a reçu le 1er prix dans la catégorie « Startup de l’année » pour Greenov, le nouvel acteur des CleanTech maritimes, engagé pour une croissance bleue grâce à la réduction des bruits sous-marins nuisibles, des collisions mortelles avec les mammifères, la pollution des navires et d’autres impacts humains négatifs.

 

  • Enfin, Jérôme Pasquet (MBA 06) s’est vu décerner le trophée d’Entrepreneur de l’Année, pour PeeKin, la solution de gestion des objets trouvés pour les professionnels, fondée en 2017 et incubée à Audencia. « Je suis heureux et fier pour PeeKin et pour Audencia, et très heureux aussi pour le prix mérité de Damien Demoor, » a-t-il déclaré dans son discours d’acceptation, soulignant au passage la qualité de l’enseignement autour de l’entrepreneuriat à Audencia.

 

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

Autour du monde

Around The World: c’est parti pour la 5e édition !

 

18 jours autour du monde pour faire se rencontrer les communautés internationales d'anciens élèves, une trentaine de rendez-vous... De nombreux alumni se sont mobilisés pour faire de l’événement annuel Around The World un véritable succès. Focus sur cette 5e édition du 24 mars au 10 avril.

 

Faire se rapprocher les communautés d’alumni et les 8 500 diplômés à l'international répartis sur les 5 continents, de Barcelone à Séoul, en passant par les États-Unis, Lisbonne, Amsterdam, Alger, Montréal ou encore Munich. A l’assaut du tour du monde en 18 jours, l’événement Audencia Around The Word s’annonce prometteur grâce aux ambassadeurs alumni qui ont organisé les festivités. Le coup d’envoi de cette 5e édition est donné le 24 mars. A chaque escale, la même volonté : « insuffler la solidarité », souligne Katie Francois, Alumni Relations Manager.

 

Place à une trentaine d’événements !

En guise de kick-off, le Bureau de l’association Audencia Alumni fera escale à Barcelone le 25 mars pour une rando au cœur de la ville. Parmi les événements qui feront sens et s'inscriront totalement dans une politique RSE, notons la participation de deux groupes d’étudiants au nettoyage de Westerpark à Amsterdam le 29 mars à 18h. Puis, le lendemain, rendez-vous à l’Hôtel de l'horloge, un incontournable de Surry Hills, surplombant Crown Street à Sydney. Les alumni présents à New-York ne seront pas en reste puisqu’une chasse au trésor les y attend le 4 avril avec comme point de départ la gare de Grand Central, suivie d’un rafraîchissement au Luke's Lobster. Les diplômés d’Azerbaïdjan, répartis aux quatre coins du globe (Suisse, Dubaï,...), répondront eux aussi à l’appel. L’occasion de faire place à de belles retrouvailles.

 

Les équipes d’Audencia seront elles aussi mobilisées. Tout d’abord à Casablanca, le 30 mars, avec la présence de Christophe Germain, Directeur général d’Audencia. L’occasion aussi de retrouver le jour-même à Alger la professeure (et ancienne élève) Olga Batrak. Uwe Supper, Professeur d’allemand, sera quant à lui présent au Pays-Bas et en Allemagne. Et, de son côté, Matthieu Bonnamy, responsable Audencia Alumni, se déplacera à Montréal et New-York pour renouer le contact avec les diplômés.

 

Il est encore temps de participer !

Avant de faire place aux festivités, un dernier message de Katie Francois adressé aux ambassadeurs :

« Sachez qu’il n’est jamais trop tard pour participer à l’événement Around The World, proposer une activité, lancer un défi ou tout simplement se retrouver. N’hésitez pas à envoyer vos photos que l’équipe d’Audencia partagera sur les réseaux sociaux ».

Reste à chacun à faire preuve de créativité et d’inventivité.

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

Autour du monde

L’accès précieux à l’électricité au Cameroun

 

Il est des pays où l’accès à l’énergie, et en particulier l’électricité, n’est pas pleinement une réalité. C’est le cas du Cameroun, où Baptiste Arnaudo (GE 19), titulaire d’un double diplôme entre Audencia et Centrale en 2019, a exercé comme ingénieur projet pour EDF sur un projet hydroélectrique en phase d’études.

C’est à l’école Centrale où il a suivi un double diplôme d’ingénieur que Baptiste Arnaudo s’est découvert un intérêt tout particulier pour les énergies renouvelables. Intérêt qui l’a conduit à orienter rapidement ses expériences professionnelles puis, une fois diplômé, sa carrière vers ce secteur.

« Durant mes stages, j’ai eu l’occasion de travailler sur plusieurs projets en lien avec le solaire en Afrique et au Moyen-Orient. D’abord depuis la France et ensuite en me rendant sur un chantier de centrale solaire en Afrique du Sud », détaille l’ingénieur également diplômé d’un master Grande Ecole à Audencia.

Trois ans après cette expérience, l’appel du large se fait à nouveau sentir. Cette fois, direction le Cameroun où le jeune homme décroche un VIE  d’un an chez EDF.

« Mon travail consistait à étudier les enjeux environnementaux et sociétaux dans le cadre d’études pour un nouveau projet hydroélectrique », complète-t-il.

 

Un accès inégal à l’électricité

Là-bas, l’ingénieur part souvent sur le terrain et y découvre un pays aussi vaste que contrasté. Dans le sud, où se concentrent l’essentiel des barrages du fait de la présence des plus gros fleuves, le réseau électrique est plus développé et le taux d’électrification peut atteindre 90%, notamment dans les grands centres urbains qui s’y trouvent en nombre ! Dans le nord du pays, en revanche, le pays cède place à de grandes étendues désertiques, tandis qu’au centre alternent de hauts plateaux de montagne et des savanes. Dans ces zones, majoritairement rurales, le taux de couverture électrique peut descendre en dessous de 20%.

« Il y a une très forte disparité à ce niveau, d’autant plus que le réseau électrique est aussi très morcelé et qu’il n’y a notamment pas de câbles qui relient les sources de production électrique du sud avec les zones plus éloignées au nord du pays. Sans compter le problème de la sous-production qui est bien réel », appuie Baptiste Arnaudo.

 

Projets de grande ampleur

Face à ce défi, des programmes d’électrification et d’accès à l’énergie sont régulièrement menés. D’importants projets d’infrastructure sont aussi étudiés afin d’augmenter la production électrique, l’État camerounais étant très volontaire sur cette question. Pour l’avoir constaté sur le terrain, l’ingénieur confirme :

« Les nouveaux projets hydroélectriques sont très attendus car, à terme, ils permettront de produire plus de 30% de l’électricité du pays. »

De retour en France depuis la fin de l’année 2022, Baptiste Arnaudo n’assistera pas à la mise en œuvre de ces projets qui va demander plusieurs années, mais poursuit le même objectif qu’il s’était fixé au sortir de ses études : mettre sa double compétence au service des énergies renouvelables.

 

 

Eléonore de Vaumas (SciencesCom 11), Rédactrice
© Thomas Louapre

Fondation Audencia

Louis de Casabianca : « à mon tour d’aider les étudiants ! »

 

Il y a deux ans, Louis de Casabianca (Programme Grande Ecole 2022) avait reçu le soutien de la Fondation Audencia pour lancer son entreprise, Terroir des Anges. Cette année, il a à cœur de devenir à son tour donateur pour aider les étudiants dans le besoin. Témoignage.

 

Terroir des Anges vise à mieux faire connaître les spiritueux français aux consommateurs. Comment vous est venue cette idée ?

J’ai la chance de venir de plusieurs régions de France. Mes racines familiales plongent en effet en Corse, en Gironde, en Champagne et en Normandie. Toutes ces régions ont des spécificités locales très marquées en termes de spiritueux. Ma sensibilité à ce domaine vient de là. Les spiritueux font partie de l’art de vivre à la française et je voulais en faire mon métier depuis longtemps. Par ailleurs, l’entreprise Terroir des Anges est née au moment où la commercialisation du whisky français a commencé à se développer très fortement. Terroir des Anges est une plate-forme de commercialisation en ligne des spiritueux français à destination des particuliers, notamment sous la forme d’abonnement à des box. Mais nous avons également développé le B2B, en y ajoutant le vin et le champagne.

 

Vous avez lancé votre entreprise lors des derniers mois de vos études et avez été soutenu par la Fondation Audencia. En quoi cette aide a-t-elle été déterminante ?

J’ai commencé à développer Terroir des Anges au sein de la major entrepreneuriat, qui propose tout un pôle d’accompagnement avec des professeurs spécialisés dans les différents domaines de la création d’entreprise. Sébastien Ronteau, professeur et co-responsable du pôle Exploration et Entrepreneuriat, me conseille depuis le début de l’aventure. C’est par son biais que je suis entré en relation avec la Fondation Audencia, qui m’a accompagné financièrement. La Fondation Audencia m’a soutenu avec une aide mensuelle destinée à couvrir les frais de vie des entrepreneurs qui se lancent dans un projet. J’en ai bénéficié pendant six mois. Quand on monte une entreprise, toute aide financière est essentielle pour la maintenir en vie avant qu’elle ne vole de ses propres ailes. Cela a parfaitement été le cas avec l’aide de la Fondation.

 

Cette année, vous avez l’opportunité de vous investir à votre tour dans l’aide aux étudiants. Par quel moyen ?

Audencia a fait confiance à Terroir des Anges pour personnaliser la bouteille de champagne de la promotion 2023. Lors de la cérémonie de remise des diplômes, les 3 et 4 février derniers, les diplômés ont pu acheter une bouteille aux couleurs de leur promotion. Sur chaque bouteille vendue, 4€ ont été reversés à la Fondation Audencia pour aider les étudiants en difficulté, soit un total de 2 000€ de dons. Notre participation active à cette vente solidaire est l’occasion pour moi de venir témoigner de ma reconnaissance à la Fondation. À mon tour de pouvoir donner un coup de pouce et de jouer un rôle pour une institution qui m’a bien accompagné !

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

Fondation Audencia

Coup de pouce de la Fondation : Mylène Magnon bénéficiaire d'une bourse étudiant entrepreneur

 

Titulaire du Master Spécialisé Acteur pour la Transition Énergétique (MS APTE) en 2022, Mylène Magnon a bénéficié de l’aide de la Fondation Audencia pour lancer Du Flocon au Colibri, son activité de consultante en transformation responsable des entreprises.

 

La création de votre activité de consultante est le fruit d’une reconversion entamée il y a quelques années. Pouvez-vous nous la décrire ?

J’ai occupé différents postes de Responsable Qualité Sécurité Sociétal et Environnemental des entreprises pendant une vingtaine d’années, aussi bien en laboratoires qu’en centrale d’achat de grande distribution en passant par l’industrie. Peu à peu, j’ai souhaité évoluer vers la RSE et la transition énergétique. En créant Du Flocon au Colibri, je souhaite augmenter mon impact sur les organisations en termes de changement et de transition environnementale. Auparavant, en participant à une économie linéaire, j’étais flocon, qui ne se sentait pas responsable dans une avalanche. Aujourd’hui, je suis colibri, qui fait sa part pour éteindre l’incendie.

 

Pourquoi avez-vous choisi de suivre le Mastère Spécialisé Acteur pour la Transition Énergétique d’Audencia ?

Le MS APTE était idéal pour me former et rendre crédible le projet entrepreneurial que je mûrissais depuis quelques temps. J’ai réalisé ma thèse professionnelle sur l’écologie industrielle et territoriale, l’une des branches de l’économie circulaire. Elle correspond à des démarches de mutualisation de sous-produits ou de déchets qui peuvent devenir des matières premières pour d’autres entreprises, autrement dit de valorisation des stocks dormants dans les entreprises. C’est l’un des volets autour duquel j’aimerais développer mon activité. Dans le même temps, je suis devenue intervenante RSE pour l’école. J’ai créé un cours pour les Bachelors de deuxième année, autour des différents concepts de la RSE.

 

La Fondation Audencia a décidé de vous aider dans la création de votre entreprise. Qu’allez-vous faire de son soutien ?

La Fondation a effectivement décidé de m’attribuer une bourse en tant que créatrice d’entreprise. Je ne m’y attendais pas, c’était une bonne surprise ! Cela me fait gagner du temps dans le processus de création de mon activité, qui se découpe en trois volets : accompagnement des entreprises pour leur transformation RSE et transition énergétique, enseignement en écoles supérieures, et sous-traitance pour des cabinets de conseils ou des organismes de formation qui ont parfois besoin de faire appel à des consultants indépendants.

La Fondation Audencia nous accompagne à mener à bien nos projets et les rend plus tangibles. Son action est primordiale ! J'espère moi aussi, quand ma société sera à l'équilibre, passer de l'autre côté de la barrière et devenir donatrice à mon tour, en juste retour de l'aide que j'ai reçue.

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

Entrepreneuriat

L’expertise numérique au service de la transformation énergétique des collectivités

 

Titulaire de l’Executive MBA d’Audencia en 2015, Armel Le Blanc a cofondé en 2021 la société KERANUM, qui assiste les collectivités dans leur stratégie de transformation numérique et de sobriété énergétique. Un enjeu plus que jamais actuel pour faire face à la hausse inédite du coût de l’énergie.

Depuis quelques mois, la crise énergétique est bien là et elle grève lourdement le budget des collectivités locales. Mieux maîtriser leurs consommations d’électricité et d’eau devient un défi auquel elles ne peuvent plus se soustraire. Et pour cela, elles ont besoin d’être accompagnées. C’est du moins le constat dressé par Armel Le Blanc, Directeur associé chez KERANUM, qui les accompagne tout au long de leur démarche de sobriété énergétique en mettant son expertise numérique au service de la transformation des systèmes techniques des territoires.

« Ces derniers sont très contraints par leur capacité budgétaire et doivent réaliser de vrais arbitrages. Ils sont en recherche de solutions concrètes, à la fois immédiates et à plus long terme pour pouvoir aborder au mieux leur virage énergétique et faire des économies. »

 

Vert et connecté

Etudes d’opportunité et de faisabilité, élaboration de schémas directeurs, missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) et maîtrise d’œuvre… l’approche de KERANUM se veut globale et concerne l’ensemble des enjeux de transition énergétique et environnementale.

« Au-delà des compétences techniques qu’on apporte aux collectivités, nous les aidons aussi énormément sur le volet stratégique. L’idée est de les amener à comprendre les bienfaits d’amorcer ces transformations pour elles mais aussi d’envisager les répercussions sur leurs organisations », explique Armel Le Blanc.

À l’heure où la transition écologique et énergétique s’impose sur tous les fronts, les collectivités peuvent se fier à l’expérience de l’entrepreneur, déjà bien rôdé à ces sujets.

« Lorsque la question de la reprise d’études s’est posée, j’étais en pleine prise de conscience écologique. Etant précurseur sur sa démarche RSE, Audencia cochait déjà au moins cette case essentielle. Mais ce n’était pas la seule puisque, dans la formation que j’ai suivie, j’ai trouvé toutes les réponses théoriques et pratiques pour monter une entreprise », témoigne l’ingénieur télécom de formation, ayant profité d’un plan social vers 40 ans pour opérer un changement de direction dans sa carrière professionnelle.

S’en sont suivies, pour lui, cinq années comme Directeur commercial de la société de SPIE CityNetworks de l’ouest, qui ont fini de parfaire sa conviction que l’avenir, pour son entreprise et lui-même, sera vert et connecté.

 

 

Eléonore de Vaumas (SciencesCom 11), Rédactrice
© Thomas Louapre

Conseils de diplômés

Comment se lancer dans une carrière dans le secteur de l’énergie ?

 

Aujourd’hui, l’énergie est partout présente autour de nous. La filière offre donc de belles opportunités professionnelles. A condition de mettre en pratique quelques conseils avisés de diplômés ayant embrassé une carrière dans ce secteur.

 

Christophe Menger (Bachelor 98), Managing Director chez NES Fircroft

Appelé à travailler dans le domaine de la grande distribution, Christophe Menger est arrivé dans cette filière un peu par hasard lorsqu’il a mis un pied au Kazakhstan. Après des expériences à Moscou, il a été repéré par la société anglo-saxonne NES Fircroft. Désormais installé à Manchester, le voici Managing Director. Son rôle : recruter des ingénieurs pour le compte de clients dans le secteur de l’énergie.

 

Se former

« Nul besoin de faire une école d’ingénieur et d’avoir un profil de technicien. Il faut néanmoins savoir que si le marché de l’énergie est un secteur stratégique qui investit massivement dans la R&D, il est aussi fermé. Avant de se lancer, il faut donc se préparer suffisamment en amont et ne pas hésiter à suivre une formation, comme je l’ai fait au sein de l’IFP (Institut Français du Pétrole) à Paris, sur le secteur de l’énergie et sur l’industrie pétrolière plus spécifiquement. Pour enrichir son expérience professionnelle, il est aussi essentiel de multiplier les stages. »

 

Aller sur terrain

« Il faut aller au contact des acteurs du marché qui restent accessibles et désireux de partager leurs connaissances, aller sur des salons... »

 

Maîtriser la langue de Shakespeare

« C’est un secteur à résonance internationale, qui offre l’opportunité d’aller travailler à l’étranger. Par conséquent, avoir un très bon niveau d’anglais est impératif. Il faut bien sûr être prêt à s’expatrier et avoir une adaptabilité aux différentes cultures. »

 

Sarah Diouri (GE 15), Directrice des Programmes R&D et Innovation au sein de l’IRESEN (Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles)

Sarah Diouri souhaitait travailler dans une filière ayant de l’impact. Après avoir rejoint les équipes de la Banque mondiale et planché sur des sujets liés à l’agriculture et à l’environnement, elle intègre au Maroc un cabinet d’ingénieur axé sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, puis un incubateur dédié aux startups ayant un impact social ou environnemental. Depuis 2020, elle est Directrice R&D et Innovation à l’IRESEN à Rabat. Sa mission : la mise en place de programmes de soutien aux projets innovants au service de la transition énergétique.

 

Rester au fait de l’actualité

« Les événements internationaux (guerre en Ukraine...) impactent le secteur et les grandes décisions se prennent à l’international. Mon conseil n°1 : suivre l’actualité et être en veille permanente. D’où l’importance d’assister à des événements (COP annuelle...), conférences, pour suivre les tendances technologiques et géopolitiques. A savoir : la Banque mondiale propose des séminaires en ligne gratuits. »

 

Se démarquer de la concurrence

« Il faut avoir conscience du caractère stratégique de ce marché, en mouvance permanente. C’est aussi un secteur où les places sont chères et convoitées. Pour se démarquer, il est important de se former, voire de se spécialiser. »

 

Faire place à l’innovation

« Il faut avoir cette aptitude à innover pour accompagner la transition énergétique. L’énergie est en effet l’un des sujets où il faut trouver des alternatives. Il s’agit donc d’innover d’un point de vue technologique mais aussi dans les sources d’approvisionnement et dans les dynamiques stratégiques (partenariats public/privé...). »

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

Agenda

Evénements à venir

Mars

 

 

Avril

 

 

Mai

 

 

Juin

 

 

Parcours & réalisations

Publications

Découvrez les dernières parutions du réseau Audencia :

 

 

« Bref, tu vas devenir parent ! »

Que vous soyez futurs parents ou curieux aguerris, ce livre est fait pour vous. L’objectif est de livrer une information vérifiée, pragmatique, directement utile aux futurs parents qui vivent une grossesse en France. À travers leur expérience, Mélanie Vieira et son mari se positionnent à contre-courant des clichés qui abondent au sujet de la grossesse. Ce livre aborde tous les aspects du quotidien, du médical, de l’administratif et du psychologique afin d’informer les parents quant au chemin qu’ils s’apprêtent à parcourir.

Mélanie Vieira (GE 12) - Editions Amalthee (2023)

 

 

 

 

 

 

« The Essentials of Financial Modeling in Excel: A Concise Guide to Concepts and Methods »

Le Dr Michael Rees propose une introduction pratique et concrète à la modélisation financière dans Excel. L'auteur offre aux lecteurs une boîte à outils bien structurée et stratégique pour apprendre la modélisation à partir de zéro, en se concentrant sur les concepts économiques de base et les structures couramment requises dans les modèles Excel.

Michael Rees - Editions Hoboken: Wiley (2023)

 

 

 

 

 

 

« Think Human, la révolution de l’Expérience Client à l’heure du digital »

Dans un monde de plus en plus concurrentiel et digitalisé, où l’expérience est devenue reine, Olivier Duha, fort de ses deux décennies à la tête de Webhelp, met ici en lumière l’évolution radicale qu’a connue la relation client et en tire six règles d’or pour maximiser la satisfaction client. Longtemps délaissée, perçue comme un « mal nécessaire », la relation client est devenue une ressource stratégique clé, contributive à la création de valeur. La révolution digitale n’a pas vocation à remplacer l’humain par la technologie mais, tout au contraire, à mettre la technologie au service de l’humain.

Olivier Duha (MSCI 93) - Editions Eyrolles (2022)

 

 

 

 

 

« Towards a Polyphonic Approach to Change Management »

Grâce à de nombreuses études de cas, l'ouvrage apporte au lecteur une compréhension riche et concrète des principaux phénomènes liés à tout processus de changement. Cette approche débouche sur une grille multidimensionnelle d'évaluation des processus de changement et plaide pour l'adoption d'un style de management « polyphonique », dans lequel la prise en compte des intérêts des différents acteurs concernés contribue directement à la conception des projets de changement.

Jean-Luc Castro, Pichault F., Chevalier F. - Editions Cambridge Scholars Publishing (2022)

 

 

 

 

« Families in Business: The Next Generation of Family Evolution »

Ce livre offre une compréhension "contemporaine" des familles dans l'entreprise et sert de tremplin à l'évolution continue des familles, de leur composition, de leurs transformations et de leurs activités. Le concept de "famille dans l'entreprise" en tant qu'entité socialement construite permet non seulement d'élargir la portée du concept pour inclure les individus qui partagent une foi, mais aussi les familles multigénérationnelles et les familles choisies.

Kathleen Randerson, Frank H., Dibrell C., Memili E. - Editions New York: Routledge (2022)

 

 

 

 

 

 

« Digital Business Models. The New Value Creation and Capture Mechanisms of the 21st Century »

Un modèle économique décrit essentiellement la manière dont une entreprise gagne de l'argent. Pourtant, nous utilisons souvent des services numériques gratuitement (par exemple, Facebook, Google ou WhatsApp) ou pour un prix qui semble relativement peu élevé (par exemple, Blablacar, Airbnb et Amazon). Les modèles commerciaux numériques sont différents des modèles commerciaux traditionnels. Digital Business Models explique les principaux défis et les caractéristiques des différents modèles commerciaux utilisés par les entreprises numériques. Ce livre détaille entre autre les tactiques réussies d'acquisition de clients et le développement d'écosystèmes commerciaux par les acteurs du numérique.

Sébastien Ronteau, Muzellec L., Saxena Deepak D., Trabucchi D. - (1st ed.) - Editions Berlin: De Gruyter (2022)

 

 

 

Séverine Richou, pour l'équipe Audencia Alumni

 

 

Parcours & réalisations

Nominations

 

Certains de nos diplômés Audencia ont changé de poste ces derniers mois. Félicitations à eux pour ces belles nominations :

 

Charles Bassi (GE 12) est nommé Directeur de l'ESSCA, campus de Bordeaux

Géraldine Bornes (GE 02) est nommée Directrice communication Gamm vert, Frais d'ici, Bio&Co chez Teract (InVivo)

Charles Brisbois (GE 95) est nommé Directeur financier Corporate & Innovation chez Orange

Olivier Fretay (Exec MBA 20) est nommé Directeur général exécutif chez Codes Rousseau

Pierre Gauthier (EIBM 06) est nommé Country manager France et Italie chez Silverpush France

Elodie Gervaise (GE 04) est nommée Human resources business partner chez Kering

Mathilde Gineste-Guillemin (GE 06) est nommée Directrice Communication, Marketing et E-commerce chez Sévéa

Thomas Joron (GE 98) est nommé Directeur Régional des Ventes chez Wanzl France

Nicolas Lambert (GE 94) est nommé Directeur associé chez Idia Capital Investissement (Crédit agricole)

Benjamin Lassale (GE 05) est nommé Directeur du pôle Audiovisuel chez Groupe Sud Ouest

Eric Madar (GE 12) est nommé M&A Vice-President chez Bryan Garnier & Co

Antoine Mayran de Chamisso (GE 07) est nommé Directeur commercial en charge de la relation annonceurs chez Bayard Média Développement

Bertrand Micheau (EAC 02) est nommé Managing Director & Partner chez Wisper

Claire Mizzon (GE 14) est nommée Directrice marketing international chez La Roche Posay (groupe L'Oréal)

Juliette Montant (GE 01) est nommée Directrice Nationale des ventes et de l’efficacité commerciale chez Fleury Michon

Séverine Muscariello (GE 00) est nommée Directrice commerciale régionale chez SG SMC (Société Générale)

Sophie Neron-Berger (GE 95) est nommée Directrice général du segment Ecoles & Universités chez Sodexo

Jean-Baptiste de Pascal (GE 09) est nommé Directeur général délégué chez Inter Invest

Samuel Payen (GE 03) est nommé Directeur commercial chez Coexya

Thomas Peutin (GE 13) est nommé Directeur de STMicroelectronics France

Agnès Pichon (GE 99) est nommée Directrice du pôle Alternance et Apprentissage pour le Groupe IGS Occitanie

Josselin Pitard (GE 06) est nommé Vice Président Legal chez BNP

Ludovic Simoens (GE 95) est nommé Directeur Marketing Partenariats commerciaux EMEA chez Netflix

Guillaume Ten Have (GE 13) est nommé Associé chez Capitalmind, Paris

Sophie Triandafyllidès (TITRE 1 Directeur Financier 2020) est nommée Directrice administrative et financière chez Samoa

 

Des Audenciens ont créé leur entreprise ces derniers mois :

Ludovic Arnaud (SciencesCom 00) est Fondateur & Directeur de SEEKO.pf

Laurie Aufschneider (SciencesCom 13) est Co-fondatrice de August Architecture - Design d'intérieur

Karim Chellat (Exec MBA 18) est Co-Fondateur & Directeur associé de 22 Ventures

François-Thibaud Civel (Bachelor 19) est Co-fondateur de Comm'Ça

Antoine Cossé (GE 08) est Co-Fondateur de Dmtr.ai

Annabelle Culty (GE 16) est Fondatrice de Santana Choux

Valentine Dreyfus (GE 15) est Fondatrice et Présidente de La French Tech Düsseledorf

Ulysse Dumez (GE 19) est Co-Fondateur de MARIUS Step by Step

Célestine Falise (GE 11) est Fondatrice et Dirigeante de Impact Decision

Eloïse Gilbert (GE 19) est Editrice indépendante - Aguaize Editions

Guillaume Gondoin (GE 10) est Co-Fondateur de Diagoplus

Gérosine Henriot (GE 13) est Co-Fondatrice de HERISTORIA

Marie-José Ossono (Bachelor 17) est Fondatrice de Paperclip

Mélissa Roux (Bachelor 19) est Fondatrice de JIM

Cébryle Rubio (BADGE Diriger un Centre de Profit 2015) est Fondatrice et dirigeante de LinK. Évolution

Marie Sabatier (GE 20) est Co-fondatrice de Le Bar à Pains

Florence Vandersmissen (SciencesCom 11) est Fondatrice de Maison Flora

 

Nous leur souhaitons à tous une très belle vie professionnelle !

 

Si vous aussi, vous changez de poste ou créez votre entreprise, faites-le nous savoir en nous écrivant à audenciaalumni@audencia.com

 

 

Séverine Richou, pour l'équipe Audencia Alumni

Le mot de la fin

Un grand merci à vous d’avoir lu cette 23ème édition de The Mag qui, nous l’espérons, vous a intéressé et vous donnera des pistes de réflexion sur la thématique de l’énergie.

 

Nous remercions chaleureusement tous les diplômés ayant témoigné et donné leur vision du secteur de l’énergie afin de nous permettre de réaliser cette parution.

Nous vous donnons rendez-vous en juin pour le 24ème numéro.

 

D’ici là, et pour plus d’informations et actualités liées au réseau, rejoignez-nous pour de nouveaux évènements et moments d’échanges, à découvrir sur Together et sur notre page LinkedIn Audencia Alumni

 

Des idées ou suggestions concernant The Mag ? N’hésitez pas à nous écrire sur audenciaalumni@audencia.com.

 

A très vite !

 

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