Edito

Nouvelles tendances de consommation

 

« Les récents évènements sanitaires et géopolitiques nous rappellent à quel point la sécurité alimentaire demeure essentielle pour nos sociétés.

Désormais, les consommateurs veulent pouvoir trouver facilement des aliments sains et gouteux, respectueux de l’environnement et des producteurs. De nouvelles tendances de consommation apparaissent : protéines végétales ou céréales remises au goût du jour, produits du terroir, achats en ligne ou en direct auprès des producteurs, etc.

Implantée en territoire agro-alimentaire, Audencia fait logiquement le choix, en 2014, de proposer un MSc / Master of Science in Food and Agribusiness Management (FAM). Ce programme international vise à former les  professionnels de l’agro-alimentaires de demain, pour qu’ils s’adaptent au mieux aux nouvelles tendances alimentaires, de façon responsable et innovante.

En appui des enseignements, la cellule recherche agro-alimentaire d’Audencia travaille sur le comportement du consommateur face à la transition alimentaire (fruits et légumes « moches », locaux, « sans », en vrac, ou dotés d’éco-labels).

Dans ce The Mag, Thierry Blandinières (GE 83) et Directeur Général d’Invivo nous parle de sa vision de l’alimentation future. Des diplômés partagent leur aventure entrepreneuriale dans la restauration saine et faite maison, ou dans les protéines alternatives. On vous éclaire aussi sur la place de l’alimentation responsable au sein de GAÏA. Enfin, deux diplômés du MSc FAM partagent leur expérience professionnelle.

Bonne lecture ! »

 

 

Corinne LamourDirectrice académique du MSc FAM

Rubrique thématique

Agroalimentaire : l’environnement rebat les cartes

 

Directeur général d’InVivo, premier groupe coopératif agricole français, Thierry Blandinières (GE 83) fait le point sur l’évolution de la consommation et de l’industrie agroalimentaire dans le contexte des crises sanitaire, géopolitique et climatique.

 

Comment le secteur agroalimentaire a-t-il traversé la crise sanitaire ?

Alors que la question s’est sérieusement posée de savoir si une pénurie générale n’allait pas survenir, l’agriculture et l’agro-industrie françaises ont démontré leur capacité à traverser une crise sanitaire mondiale. Il y a quelques années, l’agriculture bashing avait le vent en poupe. L’avenir semblait aux mains des petits paysans, des circuits courts et du bio. La crise sanitaire a fait prendre conscience au grand public que cela fait partie de la solution, mais que ce n’est pas LA solution. Le consommateur a compris qu’il faut produire bio quand c’est possible, mais qu’il y a aussi la nécessité de nourrir la planète, et qu’une agriculture intelligente, durable, qui refuse le tout chimique, peut conjuguer prix et qualité environnementale.

 

Qu’en est-il de la crise provoquée par la guerre en Ukraine ?

Contre toute attente, elle démontre encore plus que notre agriculture résiste et que ses fondamentaux sont bons, même si elle est obligée de répercuter l’inflation dû au prix de l’énergie. Je pense que les prix vont rester hauts : le surcoût énergétique va sans doute durer et impacter la chaîne agroalimentaire. Le bio est particulièrement victime de l’inflation.

 

Dans ce contexte, quelles sont les nouvelles tendances des consommateurs ?

On constate un ralentissement de la croissance du secteur de la livraison à domicile. Par ailleurs, les consommateurs ne vont plus vouloir payer le surcoût lié aux emballages. L’achat en vrac de produits bruts va sans doute se renforcer et aller dans le sens du fait maison, qui ne cesse de se développer. Cuisiner soi-même, c’est aussi une réponse à l’inflation. On le ressent beaucoup en jardinerie : on vend de plus en plus de semences potagères. Il y a un nouveau type de consommateurs sur ce secteur, notamment des jeunes qui travaillent à distance de chez eux, et qui n’hésitent pas à se lancer dans un potager quand ils en ont la possibilité.

 

La prise de conscience environnementale va-t-elle dans le même sens ?

Bien sûr. Il y a d’ailleurs un élément très important qu’il faut mentionner : la décarbonation des filières. Tout le secteur travaillera pour une neutralité carbone d’ici une quinzaine d’années. À l’avenir, les consommateurs motiveront de plus en plus leurs achats en fonction de l’impact carbone des produits. La mise au point des engrais verts par exemple, c’est-à-dire produits avec de l’énergie renouvelable, permettra de décarboner 25 % de la chaîne de production d’un produit alimentaire. Parmi les projets que nous soutenons, Carbon extract vise justement à qualifier le bilan carbone des entreprises à l’aide d’un calculateur très précis, qui contribuera demain à la création de labels de certification de la filière carbone.

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

Rubrique thématique

Qualité, proximité : les atouts maîtres de la restauration

 

Tous deux diplômés du Bachelor in Management en 2015, Tom Proux et François Lefeuvre ont entamé leur carrière dans la restauration. Regards croisés sur les nouvelles tendances du secteur : le fait maison et la livraison de plats de qualité.

Après avoir complété ses études par un Master à Audencia, des séjours aux États-Unis et une formation accélérée à l’école de gastronomie Ferrandi, Tom Proux, diplômé également MSc IM en 2017, s’est lancé dans l’aventure de la restauration en ouvrant son restaurant, Back Bay, en plein cœur de Nantes.

« Mes voyages aux États-Unis et ma passion pour la restauration m’ont donné envie de proposer de la street food américaine de qualité, raconte-t-il. Back Bay, c’est le nom du quartier de Boston où j’ai vécu. Je propose des recettes emblématiques de différents coins des États-Unis, comme le Philly Cheese steak, une recette classique de Philadelphie, ou un Shrimp Po Boy, sandwich typique de la Nouvelle-Orléans. Tous ces plats ont une véritable identité. L’idée est de proposer un voyage aux États-Unis à travers le restaurant et la carte ».

Son point fort ? Le fait maison. À part le pain qu’il se procure à la boulangerie du quartier, tous les plats sont élaborés en cuisine avec des produits frais, de proximité et sélectionnés pour leur qualité.

« Le fait maison, c’est la clé pour se distinguer de la concurrence, poursuit Tom. Notre chef ne travaille qu’avec des produits bruts, nous faisons nos sauces maison, nous découpons nos frites tous les matins au restaurant… Les consommateurs sont en quête d’authenticité et la street food peut parfaitement répondre à cette attente ».

De son côté, François Lefeuvre travaille chez Refectory (auparavant Dejbox) en tant que Squad Lead Account Manager. Refectory se positionne comme un food market de nouvelle génération, entièrement dédié à la livraison de box déjeuner aux entreprises.

Sa force ? La qualité de ses plats, une vingtaine proposée chaque semaine et régulièrement renouvelés.

« Notre refectory lab est situé dans le nord de la France, explique François. Nous y cuisinons toutes nos recettes, de façon à la fois artisanale et en grande quantité. Les plats sont placés dans des barquettes individuelles qui permettent de les conserver frais plusieurs jours. Ils sont ensuite envoyés dans toutes nos agences en France, qui s’occupent de la distribution sur les derniers kilomètres ». Sans conservateur, les plats sont ainsi livrés dans les entreprises avec les mêmes standards de qualité que dans un bon restaurant.

« Nous travaillons également avec des traiteurs locaux pour adapter notre carte en fonction des régions. Cela nous permet de l’étoffer et de la rendre plus locale ».

Prise de commande en ligne, rapidité de livraison, diversité des menus proposés : la qualité, la proximité et la flexibilité sont devenues les incontournables du marché de la restauration en entreprises, souligne François qui voit en elle une alternative aux cantines d’entreprises, moins prisées qu’auparavant.

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

Rubrique thématique

Réinventer l’alimentation une graine à la fois

 

L’alimentation doit faire sa révolution, améliorer son bilan carbone autant que son impact social, pour prendre toute sa part dans la transition écologique. Mais, pour Stéphane Monod (GE 15) co-fondateur de Grain, réduire la part des produits carnés ne suffira pas.

« Manger moins de viande, c’est nécessaire, dit-il. Tout le monde s’accorde là-dessus mais pour la remplacer par quoi ? Et surtout avec quelles garanties d’un impact plus positif des productions végétales ? »

Venues de loin, gourmandes en eau, riches en pesticides, les céréales ne sont en effet pas sans dommages collatéraux pour l’environnement.

« Sans compter l’aspect social, ajoute Stéphane. Quand on parle de la distance du producteur au consommateur, on pense à l’aspect géographique. Mais on oublie le nombre d’intermédiaires dans une industrie agro-alimentaire qui, depuis trop longtemps, fait miroiter aux consommateurs des prix artificiellement bas. Alors, ce sont les producteurs qui trinquent. »

Toutes ces préoccupations se retrouvent au cœur du projet Grain, une filière de graines éthiques françaises. L’idée naît quand Stéphane, de retour de deux ans au Pérou, fait découvrir la Chia à Jean-François, son frère agriculteur. Ensemble, ils décident de tenter d’acclimater au terroir français une graine riche en protéines et en fibres qui a le vent en poupe mais reste majoritairement importée (+50% par an depuis 10 ans).

« Si importer ne fait plus de sens écologiquement parlant, l’équilibre économique reste capital pour réussir la transition. Alors, nous avons renversé le problème en partant d’un prix raisonnable pour le consommateur (2€ de plus par kilo de graines) et en remontant la filière. Nous avons adopté une démarche partenariale et réduit le nombre d’intermédiaires, évité les kilomètres inutiles aussi, pour construire un projet équilibré qui rémunère chacun au juste prix, y compris les agriculteurs. »

Les premiers résultats sont là : Grain propose à ses clients une qualité certifiée sans renoncer à l’idée d’une production durable, éthique et bénéfique pour la biodiversité. Car les abeilles adorent les champs de Chia qui de plus demandent peu d’irrigation. Au cœur des préoccupations de consommateurs engagés, la graine de Chia 100% produite localement semble donc bien partie pour accompagner la révolution alimentaire.

 

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

 

Rubrique thématique

Demain, les insectes au centre de l’assiette

 

Science-fiction, télé-réalité ou habitude culturelle, l’idée de manger des insectes ne laisse pas indifférent. Mais pour Jacky Petiz (Exec MBA 07) la question n’est pas de savoir si les insectes deviendront une base alimentaire partout dans le monde, mais quand et sous quelle forme.

« 20 milliards de têtes de bétail pour nourrir 8 milliards d’êtres humains, c’est 65% de la production céréalière mondiale et 25% des gaz à effet de serre. Alors, comment ferons-nous, d’ici 30 ans, quand nous dépasserons 9 milliards d’humains ? La planète n’a pas les ressources pour nourrir sa population si on ne change pas radicalement et les insectes sont au cœur de la solution » explique Jacky Petiz qui s’intéresse au sujet depuis longtemps.

En 2016, il fonde Insectéine pour participer à l’innovation autour de l’alimentation en partant d’un sondage révélant que 75% des Français seraient disposés à manger des insectes dès lors qu’ils sont masqués.

« Aujourd’hui, nos produits sont encore dans le champ de l’alimentation bien-être, pour des végétariens soucieux d’équilibrer leur alimentation quotidienne en acides aminés essentiels, des sportifs en quête de protéines naturelles ou des seniors souhaitant prévenir certaines formes de dénutrition. »

Mais il veut aller plus loin : lancer les tendances, les innovations, les réflexions, constituer les filières et trouver les usages qui vont résonner dans la tête des clients, et les inscrire au-delà de l’effet de mode comme on l’a vu avec les sushis.

« Nous devons créer des solutions alimentaires alternatives et complémentaires plus performantes d’un point de vue nutritionnel, énergétique et surtout écologique. »

Produire un kilo d’insectes demande sept fois moins de céréales que pour un kilo de bœuf et très peu d’eau et d’espace au sol, pour une richesse en protéine bien supérieure au gramme. Le message est clair : il faut y aller.

« Mais le chemin est encore long, prévient Jacky : certes, il faut trouver les usages, mais aussi le modèle économique. Et puis il faudra accentuer la recherche économique et développer la réassurance en démontrant les bienfaits. Car l’acceptation des consommateurs se jouera sur le facteur prix, bien sûr, mais aussi sur l’argumentaire marketing, les valeurs et l’impact démontré. »

En savoir + :

Tommie Hooft Van Huysduynen (MSc FAM 19) a fondé Proteen, à Kampala, Uganda, pour revaloriser des déchets organiques par la fécondation de larves. Récoltées pour être séchées et transformées en alimentation pour le bétail, ces larves laissent aussi un puissant fertilisant naturel pour les sols, ce qui les rend doublement efficaces pour la production agricole.

 

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

Vie de l'école

Nouveautés au sein d'Audencia

 

Audencia Shenzhen devient SAFTI et lance 3 nouveaux programmes

Créé en 2016 en partenariat avec l’Université de Shenzhen, le campus Audencia implanté dans la Silicon Valley chinoise poursuit son développement avec l’accréditation de trois nouveaux programmes par le Ministère chinois de l’éducation. Rebaptisé Shenzhen Audencia Financial Technology Institue (SAFTI) pour refléter les expertises enseignées et la fibre hybride des programmes, le campus accueille désormais trois Bachelors of Science en Big Data Management and Applications, Blockchain and Information Systems, et Financial Technology. Ils complètent le Master of Science in Financial Technology & Risk dispensé depuis 2020.

Le 20 septembre, 248 étudiants de ces Bachelors accessibles dès le Gaokao (Baccalauréat français) et 95 nouveaux étudiants en Master ont ainsi fait leur rentrée. La cérémonie d’ouverture présidée à distance par Christophe Germain, rejoint par le Consul de France de la Province du Guangdong, le Directeur Général de Campus France dans la Province et les Présidents des Universités de Shenzhen.

Audencia ambitionne d’accueillir plus de 1 000 étudiants d’ici 4 ans, dans le cadre des objectifs stratégiques du plan ECOS visant 2 300 étudiants à l’étranger à horizon 2025, intégrant ses activités en Afrique et en Amérique du Sud.

 

Élaborés dans le cadre du plan stratégique d’Audencia Ecos 2025, les projets Gaïa et Token for Good sont entrés dans le concret. Avec succès.

 

Gaïa : c’est parti !

Inaugurée le 5 septembre avec l’entrée en lice de sa première promotion, Gaïa, l’école d’Audencia dédiée à la transition écologique et sociale, est devenue réalité. Avec près de 200 étudiants inscrits – sur les 40 initialement attendus ! –, l’engouement est au rendez-vous.

« C’est une belle surprise, très encourageante pour cette génération sensible aux enjeux de la transition, et consciente qu’il s’agit d’un enjeu essentiel pour le futur des entreprises », souligne Adeline Ochs, Professeur de marketing à Audencia, chargée, avec le Responsable de Gaïa José Maillet (GE11), de donner corps à ce programme pensé pour faire acquérir aux futurs managers une véritable culture de l’impact.

Proposé aux étudiants de deuxième année du Programme Grande Ecole, un premier semestre, M1, est construit autour du management de la transition économique et sociale. Il est composé de 240 heures de cours dispensés essentiellement en anglais, et construit comme un parcours en 4 étapes : comprendre les enjeux de la biodiversité et de l’écologie, avec une approche philosophique et anthropologique des modèles économiques ; intégrer les challenges d’aujourd’hui, d’un point de vue géopolitique, financier ou encore comportemental ; définir les solutions pour demain et imaginer les scénarios du futur ; déterminer les moyens d’actions possibles.

Lors de cette 4e étape, des entreprises à impact interviennent pour faire plancher les étudiants sur des enjeux concrets de la transition écologique et sociale. Parmi elles : la start-up Token for Good, autre initiative lancée dans le cadre du plan stratégique d’Audencia Ecos 2025.

 

Token for Good

Pilotée par Laure Bernuau-Diakov, diplômée Executive MBA 2018 et membre du CA de l’Association des Alumni, la plateforme Token for Good (T4G) s’appuie sur la technologie blockchain pour mesurer, inscrire et valoriser sous forme de tokens l’implication des parties prenantes (étudiants, diplômés, entreprises, partenaires…) dans l’ensemble des activités de l’École.

La première brique de T4G concerne les services de mentoring alumni/étudiants. Testée avec succès au printemps dernier, elle est entrée en phase opérationnelle le 20 octobre avec la possibilité donnée aux alumni de s’inscrire comme mentors sur la plateforme T4G, suivis depuis peu par les étudiants. Objectif : enclencher des sessions de mentoring grâce à un système de matching qui fait correspondre les demandes des étudiants avec les offres des alumni.

« C’est un peu le baptême du feu pour T4G ! », avance Laure, qui souligne que la start-up est passée d’un à quatre collaborateurs ces derniers mois et qu’elle a été retenue pour intégrer l’incubateur CAE en septembre 2022.

Prochaines étapes : l’intégration du reverse-mentoring (un étudiant devient mentor d’un alumni pour l’accompagner sur des thématiques comme le digital ou la RSE), et l’intégration du mentoring inter-alumni (un alumni devient mentor d’un autre sur une problématique spécifique, entrepreneuriale par exemple).

 

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

 

 

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

 

Vie du réseau

Une année qui se termine en beauté !

 

Voici un trimestre qui fut des plus rythmés ! Événements à destination de la communauté MBA, soirée dédiée aux Ingénieurs-Managers, Homecoming Day... Retour sur les temps forts de ces trois derniers mois.

Pour ouvrir une nouvelle période riche en événements, une semaine de rencontres a été organisée en octobre pour la cohorte Executive MBA d’Alger.

L’occasion de « parler entrepreneuriat avec Romain Gauthier (Exec MBA 18), de s’inspirer de l’expérience d’Arnaud Fourmond (Exec MBA 10), co-fondateur et Directeur général de la start-up de biotechnologies Alliance Bio Expertise lors d’une visite de ses locaux à Bruz (35) ou encore d’en apprendre davantage sur l’écosystème nantais lors d’une visite du port de Nantes Saint-Nazaire assurée par Tanguy Jacob (Exec MBA 11) », explique Katie Francois, Alumni Relations Manager.

La communauté s’est ensuite donné rendez-vous lors de la cérémonie de remise de prix AMBA le 9 décembre à Londres qui a permis de braquer les projecteurs sur deux lauréats. L’un dans la catégorie “entrepreneur de l’année” : Jérôme Pasquet (MBA 06) à l’initiative de Peek’in. Et le second dans la catégorie “start-up de l’année” : Damien Demoor (Exec MBA 15) créateur de Greenov. Félicitations ! Avant de clore l’année, le 15 décembre, avec un cocktail festif qui a valorisé deux entreprises de diplômés et participants MBA : dVine et la fromagerie Beillevaire.

 

Des Ingénieurs-Managers fidèles

Les Ingénieurs-Managers n’étaient pas en reste ! Pour la deuxième fois cette année, ces derniers se sont donné rendez-vous le 30 novembre au Digital Village à Paris. Au programme de cette soirée, trois temps forts :

« un échange privilégié avec Christophe Germain, Directeur général d’Audencia, et Nicolas Arnaud, Directeur des programmes de formations initiales. L’occasion aussi d’annoncer l’arrivée d’Alexandre Pourchet, le nouveau Directeur du Programme Grande Ecole (PGE) d'Audencia », précise Laëtitia Caliez, Alumni Relations Manager.

Pour nourrir les esprits, une conférence a ensuite été animée par Benjamin Le Pendeven, Directeur de la Chaire Finance pour l'innovation. Avant de conclure par un cocktail networking. Pas moins d’une centaine de personnes ont répondu présentes, ils étaient déjà plus de 70 l’an dernier pour la première. C’est dire si cet événement, qui permet aussi d’échanger entre pairs, s’est installé dans le calendrier.

 

Place aux anniversaires de promo

La date du 10 décembre a quant à elle été une journée riche en retrouvailles avec la troisième édition d’Homecoming Day ! L’occasion de retrouver des camarades de promo mais aussi des professeurs et de se replonger dans ses souvenirs.

« Cette année, tous les diplômés ont été invités, avec un peu plus de 350 inscriptions en tout », se félicite Cici Ting Liu, Alumni Relations Manager.

Une après-midi ponctuée par plusieurs activités collectives (blind test musical, challenge photo, bar à jeux...) et clôturée par une grande soirée festive ayant pour thème “Christmas Party”.

 

Découvrez la galerie photos Homecoming Day

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

Autour du monde

Irréductibles gaulois ou néo-pionniers, les savoir-faire français à l’international

 

De Madrid avec le slow-baking à New York pour la tradition boulangère, parcours croisés de Florence Elisabeth (GE 98) et Gus Reckel (GE 97) qui se réinventent et font rayonner le savoir-faire français à l’international.

Jeune diplômée d’Audencia, Florence Elisabeth s’installe à Madrid et embrasse une carrière dans la finance. Jusqu’en 2018, quand son plaisir d’enfance pour la pâtisserie en famille et sa quête de sens se réveillent et attisent sa fibre entrepreneuriale. « Je ne voulais pas créer une boutique, ce qui m’intéressait, c’était d’abord le partage » explique Florence.

Ainsi naît Slow Pastry pour proposer des ateliers de team-building par la haute-pâtisserie en réunissant les participants autour d’une activité forte en valeurs partagées et d’un geste quasi-méditatif.

« Mon credo, c’est : Bake the world a better place. Je crois au besoin de prendre le temps et au pouvoir apaisant, liant d’une activité manuelle qui demande de la précision, de l’engagement tout en créant de la convivialité. »

Son passeport français ? Il est essentiel dans son parcours de pâtissière, dit-elle. Florence n’imaginait pas se former ailleurs qu’en France. Après le CAP, elle se perfectionne donc à la prestigieuse école Ferrandi.

« Ma French Touch, c’est ce petit truc en plus que les gens voient quand ils découvrent mon portfolio. Et puis, je viens d’un terroir aux goûts marqués, la Martinique, des arômes de vanille, de citron, de cannelle, des saveurs authentiques que j’aime partager. »

De l’autre côté de l’Atlantique, c’est dans une ruelle de Bushwick à New York, que Gus Reckel créé L’Imprimerie en 2015, un café-boulangerie artisanal à la française. « J’ai grandi en France mais j’en suis parti depuis si longtemps que je me demande parfois si je suis encore français dit-il. Mais, malgré ma formation américaine, mes techniques sont françaises. »

Quand il quitte la finance de marché et rachète une ancienne imprimerie de Brooklyn, Gus est d’ailleurs tenté par Les Compagnons du Devoir. Mais « trop vieux », il rejoint le French Culinary Institute pour faire ses classes.

« Mon inspiration est française avec quelques twists comme le chocolat jalapenos ou les traditionnels cinnamon rolls. L’esthétique, c’est plus Dolly Parton, terroir et authenticité. C’est ma marque de fabrique. Je ne donne de leçon à personne, les gens nous prennent comme on est, pour ce côté Queer très assumé aussi. Mais pour tout le monde, on est la French Bakery du quartier et ça me va bien. »

 

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

Autour du monde

Ophélie Boulanger participe à la valorisation du savoir-faire français aux États-Unis

 

Se lancer dans l’agroalimentaire était une manière, selon Ophélie Boulanger (GE 21), de renouer avec ses racines. Nous la retrouvons, aujourd’hui, aux États-Unis, en mission pour Business France.

Petite-fille d’un ancien meunier, Ophélie Boulanger a profité de son stage de fin d’études pour mettre un pied dans un secteur « en pleine transition » régi par les attentes, sans cesse nouvelles, des consommateurs. Elle a démarré sa carrière au sein du cabinet parisien Onepoint et de son département Food&Beverage avant d’être recrutée en CDI. Son rôle ? Accompagner les entreprises de l’agroalimentaire, de l’amont (producteurs et coopératives) à l’aval (industries et distributeurs), dans leur transformation (digitale, stratégique, environnementale).

 

Trois missions en tant que Trade Advisor chez Business France

C’est dans le cadre d’un volontariat international en administration (VIA) qu’elle engage une mission de deux ans pour Business France, l'agence nationale au service du développement international des entreprises françaises. Départ pour les Etats-Unis en septembre dernier. Installée à New-York, la jeune femme âgée de 25 ans, spécialisée dans les produits alimentaires et les boissons non-alcoolisées, accompagne les entreprises tricolores à se développer sur le sol américain. Ses missions ?

« Trouver des débouchés commerciaux ou des contacts d’affaires pour les PME déjà implantées aux Etats-Unis ou qui envisagent de le faire. L’objectif étant de les mettre en relation avec des importateurs, distributeurs et retailers principalement sur le Nord-Est, un territoire dynamique dans le secteur de l’agro-alimentaire. Je réalise aussi des missions de conseil : analyse potentielle de marché pour les entreprises souhaitant s’implanter, veille sur le marché (tendances, évolution de la production,...) pour les PME, interprofessions ou associations nationales. Enfin, dans le cadre de prestations collectives, mon rôle est d’accompagner plusieurs entreprises françaises d’un même secteur via différents services : présence sur des salons (Sial, Summer Fancy Food Show à New-York,...), rencontres avec les grands acteurs du marché américain lors de business meeting et business expeditions. »

Créer du lien pour faciliter le business

A l’avenir, Ophélie souhaiterait poursuivre sa carrière dans la food, toujours dans l’optique de faire rayonner à l’international le savoir-faire français et sa gastronomie. Selon elle, différentes compétences sont requises pour évoluer dans ce milieu.

« Avoir une certaine curiosité intellectuelle pour toujours développer son expertise de marché, un certain leadership pour être force de proposition et trouver des synergies entre les acteurs du secteur. L’essentiel : avoir de bonnes capacités relationnelles. C’est notre cœur de métier ! »

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

Fondation Audencia

Solidarité avec nos étudiants : la culture du don s’enracine

 

La Fondation Audencia se mobilise et met en place des bourses pour soutenir les étudiants dans le besoin, quelle que soit leur origine sociale ou géographique. Sa campagne de fin d’année 2022 a été un succès. Grâce à votre générosité !

Le nombre d’étudiants en difficultés financières ne cesse d’augmenter et Audencia n’échappe pas à la règle. Chaque année, la Fondation Audencia attribue plus d’une centaine de bourses pour leur venir en aide.

Lancée fin octobre 2022, la campagne de fin d’année de la Fondation Audencia avait pour objectif de récolter 30 000 € et allouer 20 bourses supplémentaires, parmi lesquelles :

- des bourses de mobilité internationale pour aider les étudiants à financer leur stage obligatoire à l’étranger

- des bourses étudiants internationaux pour subvenir aux frais de vie des étudiants venant de pays à faible pouvoir d’achat

- des bourses de vie pour les étudiants entrepreneurs pour compenser l’absence de rémunération de ces étudiants qui font leur stage sur leur projet d’entreprise

Mission accomplie ! Grâce aux dons et à la part solidaire des frais d’inscription du Homecoming Day – qui s’est tenu à Nantes le 10 décembre – les objectifs ont été atteints et même dépassés. Bilan : 34 152 € récoltés et directement reversés à des étudiants dans le besoin.

Une campagne réussie grâce au soutien des diplômés, comme celui d’Isabelle Andres-Savin (GE 93) et ancien membre du Comex de la Fondation Audencia :

« Donner à la Fondation Audencia pour les étudiants en difficulté, c’est leur permettre de faire les mêmes études que celles que j’ai faites, dans des conditions améliorées. C’est un "renvoi d’ascenseur" ! C’est soutenir l’esprit "social" d'Audencia que l’on retrouve dans de nombreux projets des étudiants de cette école. Et c’est enfin se rappeler que l’on appartient à une communauté, passée, présente et future. »

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

Fondation Audencia

Parcous Sirius : un pas de plus vers l’égalité des chances

 

Le Parcours Sirius propose à des élèves de bacs professionnels de suivre une année gratuite de renforcement en vue de présenter le concours d’entrée au Bachelor. Un dispositif innovant, unique en France, signé Audencia et soutenu par de nombreux partenaires en synergie avec la Fondation Audencia.

Depuis la rentrée 2022, les douze élèves de la première promotion du Parcours Sirius planchent sur les bancs de l’école. Issus de milieux urbains et ruraux de la métropole nantaise et de la région des Pays de la Loire, ils bénéficient d’un accompagnement humain et financier qui permet, même aux candidats éloignés du domicile familial, de s’engager sans que la question financière soit un obstacle.

Le Parcours Sirius – du nom de l’étoile la plus brillante du ciel après le soleil – a pour but de les aider à lever les doutes qu’ils peuvent avoir sur leur capacité à poursuivre leurs études dans l’enseignement supérieur. Il s’agit de révéler tout leur potentiel en s’appuyant sur quatre piliers : le renforcement des acquis scolaires, le développement personnel, l’ouverture internationale et culturelle, et la découverte du monde professionnel. Objectif final : intégrer sur concours le Bachelor in Management d’Audencia.

Cette innovation sociale en faveur de l’égalité des chances a rapidement trouvé du soutien dans l’écosystème d’Audencia. Outre les fonds propres de l’Ecole, le financement du programme est abondé par Nantes Métropole, la Région Pays de la Loire et les entreprises Sigma, Terrena, Bessé, Maisons du Monde et Doctolib. Sans oublier les dons effectués par les alumni via la Fondation Audencia, alumni qui ont marqué un fort intérêt pour le Parcours Sirius dès le début du projet.

Au-delà du soutien financier, les partenariats conclus pour plusieurs années proposent aux entreprises d’accompagner les étudiants en les accueillant dans leurs locaux le temps d’une matinée, dans le but de leur faire découvrir des métiers et en leur proposant du mentorat et des offres de stages et/ou d’apprentissage.

Le 28 novembre dernier a eu lieu le lancement officiel du Parcours Sirius. En présence de Christelle Morancais, Présidente de la Région Pays de la Loire, et Pauline Langlois, adjointe à la maire de Nantes déléguée à la jeunesse et à l’adolescence, toutes les parties prenantes se sont retrouvées : les étudiants et leurs familles, l’équipe pédagogique, les proviseurs de lycées professionnels du territoire, les partenaires publics, privés et des diplômés de l’Ecole.

L’engouement est au rendez-vous : le Parcours Sirius devrait pouvoir accueillir 30 étudiants dès la rentrée 2023. Et le projet d’une seconde classe Sirius qui prendrait place sur le campus parisien d’Audencia (en cours d’implantation à Saint-Ouen) à la rentrée 2024 est à l’étude.

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

Partenariats

Pour un partenariat gagnant-gagnant avec des entreprises de l’agro-alimentaire

 

Quel est le point commun entre Eurial, Savencia, Coca-Cola, Fleury Michon ou encore Kellogg's ? Outre le fait d’être des acteurs majeurs de l’agroalimentaire, ces entreprises sont toutes partenaires d’Audencia.

Favoriser l’employabilité des apprenants en France et à l’international. Voici ce qui incite Audencia à engager des partenariats avec un grand nombre d’entreprises. Parmi elles, un secteur est largement représenté : l’agroalimentaire. Eurial, Savencia, Coca-Cola, Fleury Michon, Kellogg's, Mondelez, Nestlé, Danone, Métro, Terrena, Saint Michel, Auchan, Carrefour mais aussi des entreprises de plus petite taille comme les Côteaux Nantais... Toutes travaillent main dans la main avec l’école dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.

« L’école dispose d’un vivier de compétences diversifiées avec une offre de programmes en formation initiale du Bachelor au DBA. Un atout pour ces entreprises qui recrutent nos futurs talents responsables. Ces partenariats sont aussi pour elles l’occasion de présenter leurs métiers, de communiquer avec ces nouvelles générations et de partager avec elles leur culture d’entreprise », explique Karine Bonnel, Chargée de développement relations recruteurs à la Direction Carrière Formation et Services aux entreprises.

Avec ses collègues, Karine veille à la bonne mise en œuvre des projets engagés avec ces acteurs. Ces partenariats sont aussi un atout pour les étudiants du programme Master of Science Food and Agribusiness Management (MSc FAM) qui ont l’opportunité de travailler sur des problématiques réelles d’entreprises, d’échanger avec des diplômés ou experts lors de témoignages métiers, de participer à la visite de ces sociétés... Rien de tel pour comprendre la réalité du marché.

Aujourd’hui, plus de 1 200 diplômés ont été recrutés par ces entreprises partenaires de l’agroalimentaire. Et les occasions ne manquent pas pour leur donner la parole et parler de leur expertise.

 

Quel programme !

De nombreux événements sont organisés pour animer ces partenariats. A commencer par les forums de recrutement : Forum virtuel généraliste et Forum international en mars, Forum apprentissage en avril, Forum Masters et Forum Bachelor en octobre. Autre temps fort : le séminaire de rentrée des premières années Audencia Talents sur la marque employeur. Sans oublier des webinaires tout au long de l’année, la journée Future Leaders Day, début octobre, ou encore les Career Connections Week et Career Connections Day (en janvier et septembre) qui proposent des ateliers entreprises et des speed-meeting sur la découverte des métiers. Ces entreprises peuvent également s’impliquer et être au cœur de la pédagogie en proposant des business Cases, hackaton ou missions de conseil.

Challenger les étudiants et répondre aux enjeux de transformation de ces entreprises rythme le quotidien d’Audencia.

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

Entrepreneuriat

Agroalimentaire : les avantages de la double formation

 

Ingénieur-Manager, titulaire d’un double diplôme UniLasalle Beauvais - Audencia, Vincent Cordier (GE 20) a rejoint l’entreprise familiale Pom’Ligne créée par ses arrière-grands-parents.

 

À quand remonte votre envie de rejoindre l’exploitation agricole familiale, située en Anjou ?

Comme mon frère, qui a déjà intégré l’entreprise, j’ai grandi dans cet environnement agricole pour lequel je me suis passionné très tôt. J’ai orienté toutes mes études dans l’idée d’en faire partie un jour : j’ai passé un bac scientifique général avec options agronomie et territoires, puis intégré l’école UniLaSalle Beauvais pour obtenir un diplôme d’ingénieur en agronomie et agro-industrie. Cependant, bien produire, c’est bien, mais bien vendre ensuite, c’est encore mieux ! Quand l’opportunité du double diplôme UniLaSalle-Audencia s’est présentée, je l’ai saisie aussitôt.

 

Pouvez-vous nous décrire l’entreprise Pom’Ligne en quelques mots ?

Nous produisons environ 10 000 tonnes de pommes par an, sur 120 hectares de vergers, ce qui fait de Pom’Ligne une assez grosse entreprise pour le secteur. Au-delà de la production elle-même, nous réalisons le stockage, le pré-calibrage, le conditionnement… Quand nous plaçons nos palettes dans les camions, les pommes sont prêtes à être mises dans les étals. Pour tout cela, nous avons besoin de personnel. Nous avons l’équivalent d’une personne par hectare, soit 120 personnes à l’année, avec des pics à plus de 350 pendant les cueillettes. Par ailleurs, nous faisons partie d’un regroupement de 11 producteurs, Pom’Évasion.

 

Quels sont les avantages que vous retirez de votre double formation UniLaSalle-Audencia ?

En plus de ma formation d’ingénieur agronome, Audencia m’a apporté des notions importantes sur le développement d’une entreprise, les procédures de financement, la comptabilité, sans oublier la gestion des ressources humaines, particulièrement prégnante dans ce secteur : manager 350 personnes lors des pics de production, ce n’est pas rien ! Au-delà des cas concrets comme la gestion des dossiers d’investissement ou des litiges avec les assurances, le double diplôme m’apporte certainement une culture générale du monde de l’entreprise, une sensibilisation aux différents types de structures juridiques, aux procédures de recrutement, à l’analyse financière… en bref, une façon de réfléchir plus adaptée.

 

Avez-vous rejoint l’entreprise familiale dès l’obtention de votre diplôme ?

J’ai d’abord assuré l’intérim de la gestion de Nature de Pommes pendant deux ans, une entreprise de jus de pomme rachetée en 2018 par Pom’Évasion. Un véritable baptême du feu ! Au regard de cette expérience professionnelle, je peux déjà dire que le double diplôme m’a apporté des compétences et également de la confiance, de la maturité. Je n’aurais pas répondu positivement à cette opportunité si je n’avais pas eu cette double compétence.

 

 

Guy-Pierre Chomette, Rédacteur

 

Entrepreneuriat

L’agriculture urbaine, phénomène de mode ou nouvelle tendance alimentaire ?

 

Micro-fermes posées sur les toits ou entre les immeubles, les projets d’agriculture urbaine fleurissent et nourrissent le débat sur la transformation alimentaire.

« Si cela ne va pas nourrir la planète, ce n’est pas non plus un épiphénomène » estime David Lancelot (GE 16), Chargé de mission agriculture & alimentation en collectivité territoriale.

L’agriculture urbaine participe en effet à retisser un lien entre producteurs et consommateurs qui s’est distendu avec l’urbanisation et l’essor de l’industrie agro-alimentaire.

« On a perdu en proximité, contrôle et qualité dans l’illusion des prix bas et d’une forme d’opulence, ajoute David, mais aujourd’hui ce modèle atteint ses limites environnementales et sociales : nous devons envisager une autre chaîne alimentaire, plus ancrée territorialement, plus utile socialement et plus profitable collectivement. »

L’agriculture urbaine s’envisage donc surtout comme un laboratoire d’innovation et d’expérimentation pour amorcer la transformation alimentaire, avec un équilibre à trouver entre deux modèles opposés aux fragilités économiques encore très marquées.

D’un côté, l’écosystème entrepreneurial, stimulé par des fonds publics et les politiques de l’État, cherche des modèles de business centrés sur l’innovation technique et technologique au service d’une agriculture intensive. L’idée directrice : produire en grande quantité sur une surface réduite (aquaponie, hydroponie). Pas facile cependant d’atteindre une rentabilité durable, comme le démontre la récente faillite du premier acteur engagé dans l’agriculture urbaine et verticale, Agricool.

D’autant plus qu’à l’autre bout de la chaîne, l’intensif est contesté par le tissu associatif, cultivé par des collectivités territoriales plus intéressées par le développement de leur territoire. Elles regardent l’agriculture urbaine comme un tremplin d’insertion et de recréation du lien social, avec un modèle fondé sur l’innovation sociale comme le projet de Sécurité Sociale Alimentaire illustré par « Le Marché du Lavoir » dans la Drôme. Créer de l’emploi, développer des compétences transférables, éduquer et rendre accessible géographiquement et socialement une alimentation de qualité sont de véritables motivations.

L’avenir se construira sans doute à la croisée de ces deux modèles, dans un équilibre viable économiquement, durable environnementalement, accessible socialement et cohérent territorialement. C’est toute la filière agricole, des acteurs aux usages en passant par les modes de production, qu’il faut repenser dans le cadre de la transformation alimentaire.

 

 

Florence Alix-Gravellier, Rédactrice

Conseils de diplômés

Comment se lancer dans une carrière dans la food ?

 

Pour se lancer dans la food, il faut comprendre et s'approprier les règles qui sont spécifiques à ce marché. Un point sur lequel rien ne vaut le retour terrain de diplômés qui ont vécu et déjà géré des activités similaires. Retour sur quelques enseignements tirés de leurs expériences...

 

Katia Paré (GE 18)

Toujours attirée par le monde de l’agroalimentaire, elle a fondé BAM&Co (Paris) en 2019. Son pari : proposer des produits bio fabriqués en France pour le petit-déjeuner, le goûter et l’apéritif, qui soient gourmands, naturels et sains à destination des GMS, épiceries fines et magasins bio.

 

Être dans la complémentarité

« C’est un secteur très concurrentiel et règlementé. Si on choisit de faire carrière dans ce domaine, c’est donc par passion. Il faut vraiment se poser la question du pourquoi l'on souhaite investir ce marché. Il faut proposer une alternative ou un produit complémentaire à ce qui existe déjà, trouver une identité, une innovation produit pour avoir une valeur ajoutée. Et on peut travailler dans la food sans avoir de palais. »

 

Être endurant et bien accompagné

« C’est un travail de longue haleine. Il faut être endurant et savoir autant maîtriser la production, la logistique, le commerce... car c’est un métier pluriel. Il faut également être bien accompagné pour parler de la solitude de l’entrepreneur, faire les bons choix au bon moment, réfléchir au process... Il est possible de s’appuyer, comme je l’ai fait, sur l’aide des CCI ou sur des incubateurs, comme Food Val de Loire. »

 

Mesurer la faisabilité de son projet

« C’est une erreur de se lancer sans avoir suffisamment muri son projet. Moi il m’a fallu un an et demi. Par exemple, lorsqu’on lance une recette, il faut penser à toute la chaîne (emballage, logistique...) et avoir quelques données d’ingénieur. »

 

Arnaud de Blay (MSc FAM 18) 

 

Depuis un an, il est Responsable filières chez Timac Agro International (Saint-Malo), une entreprise spécialisée dans des solutions de fertilisation. Son job ? Mettre en place des partenariats avec des agro-industriels en vue de proposer à leurs fournisseurs (agriculteurs) des plans de fertilisation adaptés.

 

Être curieux

« Il faut être très curieux et bien comprendre chaque maillon de cette filière. Il faut également bien cerner les enjeux de demain et avoir notamment une certaine sensibilité d’un point de vue environnemental. Enfin, le contact humain est très important. »

 

Être très réactif

« La grande distribution est un marché en mouvement. Par conséquent, il faut être très réactif et savoir détecter les tendances à venir. On évolue aussi dans un marché très volatil. Il faut donc là aussi faire preuve d’anticipation. »

 

Maîtriser son sujet

« Dans mon domaine, il faut également être technique, bien connaître son sujet et donc être très concret et à l’écoute des clients finaux pour apporter les conseils les plus pertinents. »

 

Diana Garcés (Msc FAM 18)

Après avoir découvert en France le goût de l’authentique, curieuse de tester de nouvelles saveurs et de les faire découvrir, elle a fondé en 2020 Café los Andes (Paris) avec dans l’idée de populariser le café de spécialité auprès du grand public. Ses produits, vendus en e-commerce, en BtoB ou encore sur les marchés, proviennent de Colombie, son pays d’origine. Elle projette d’ouvrir plusieurs points de vente à Paris, notamment pour proposer des dégustations.

 

Bien connaître son marché

« Faire une étude de marché, c’est le b.a.-ba. De même, il ne faut pas raisonner selon ses propres goûts mais être à la recherche du produit qui saura plaire aux consommateurs. »

 

Savoir s’entourer

« Il faut avoir conscience de l'importance d'une bonne équipe. »

 

Opter pour une information totalement transparente

« Il est important de garantir un certain niveau de traçabilité. Un simple QR code sur un emballage permet de diffuser autant d’informations que souhaité sur le contenu et l’origine du produit. »

 

 

Florence Falvy, Rédactrice

Agenda

Evénements à venir

Janvier

 

 

Février

 

 

Mars

 

  • Mardi 07 : [save the date] webinaire conférence annuelle, chaire Performance Global et Multi-Capitaux
  • Mercredi 08 : conférence INSPIRE #5 (plus d’info à venir dans Together)
  • Mardi 14 : anniversaires de programmes - MS MASC & MCI – Nantes
  • Mardi 14 : [save the date] conférence sur les femmes dirigeants, chaire Impact Positif - Nantes
  • Jeudi 30 : webinaire atelier #NégoTraining (exclusivement réservé aux femmes)
Parcours & réalisations

Publications

Découvrez les dernières parutions du réseau Audencia :

 

 

« La Septième Croisade et le Vrai Louis IX - 1248-1254 »

Le roi Louis IX, devenu Saint Louis, a mené deux croisades aux échecs aussi cuisants que retentissants. Celle de 1248 en Égypte, où l'accompagnait son épouse Marguerite de Provence, l'a tenu éloigné de France pendant six longues années. Dans cette étude, Gaëlle Audéon montre les comportements immatures de Louis IX, ses décisions absurdes, son fanatisme religieux, qui en font un souverain à l'intelligence médiocre et peu préoccupé de son royaume, un mari odieux, un patriarche autocrate. C'est une lecture nouvelle des sources pour une remise en cause du « grand roi » ou du « grand homme ».

Gaëlle Audeon (Exec MBA 11) - Edition L’Harmattan

 

 

 

 

 

 

 

“Recent Trends in Financial Engineering. Towards More Sustainable/Social Impact”

Un recueil des approches de pointe en matière d'ingénierie financière. Un livre particulièrement utile aux nouveaux chercheurs et praticiens travaillant dans ce domaine et les aidera à saisir rapidement l'état actuel de l'ingénierie financière. L'ouvrage permet aux lecteurs d'acquérir une compréhension globale des questions technologiques et des innovations financières en matière environnementale et sociale.

Karima Bouaiss, Carine Girard-Guerraud (Professeure à Audencia) et Constantin Zopounidis - Edition World Scientific Publishing

 

 

 

 

 

 

“FROM JOURNEYS TO WORDS. Wobbly Tales of Expat Lives”

La vie d'expatrié est une expérience tellement unique. Ce livre donne un aperçu de cette vie à ceux qui ne l'ont pas vécue, tandis que pour ceux qui l'ont vécue, c'est une dose de nostalgie. C'est une excellente lecture pour toute personne curieuse de connaître la vie au-delà des frontières de son propre pays.

Juliet Epenu (MBA 13) - Edition Mahiri books

 

 

 

 

 

 

 

« Pénouche » (BD)

 « La vie, c'est comme un Kit Kat® à quatre barres. Ma première barre à moi fut nappée d'innocence... » Pénouche, 25 ans, vit à Paris et n'a pas de CV à jour, pas de mec, un loyer à payer et de l'énergie à revendre. Son truc à Pénouche, c'est de raconter des trucs, parler de tout et de rien. Oui mais voilà, ce n'est pas vraiment un métier de raconter des trucs... Alors en attendant de trouver le job de ses rêves ou le mec parfait, Pénouche cumule les galères, les gaffes et les situations improbables. Puis quand tout la dépasse...

Pénélope Bœuf (GE 07) - Edition Nathan

 

 

 

 

 

Séverine Richou, pour l'équipe Audencia Alumni

Parcours & réalisations

Nominations

 

Certains de nos diplômés Audencia ont changé de poste ces derniers mois. Félicitations à eux pour ces belles nominations :

 

Jesus Abia Arias (EIBM 09) est nommé Directeur général Europe chez Prada - Valentino - Mugler - V&R

Florian Brejon (MOS 17) est nommé Directeur général associé en charge de l'information chez News Tank Football / News Tank Sport

François Cardi (GE 14) est nommé Executive Director chez Goldman Sachs

Benjamin Compère (GE 10) est nommé Partenaire Conseil chez KPMG France

Luc Dammann (GE 93) est nommé Président EMEA chez Adobe France

Charles Dubos (GE 15) est nommé Directeur de la marque chez IWC Schaffhausen pour les Pays-Bas et pays nordiques

Emmanuel Dupeux (GE 04) est nommé Global Board Director chez Russell Bedford International

Marie-Céline Faivre (ISMA 98) est nommée Directrice de site industriel chez Cofel

Michel Galeron (ABM 14) est nommé West Europe Manager Unilever International chez Unilever

Fabrice Guérin (GE 99) est nommé Directeur marketing chez Syfadis (Groupe Orians)

Olivier Kempf (GE 98) est nommé Directeur marketing et expérience client chez Emil Frey France

Serge Laverdure (Exec MBA 07) est nommé Managing director Lacroix Impulse chez Groupe Lacroix

Florian Leginy (GE 17) est nommé Vice-Président chez Largillière Finance

Antoine Le Touzé (GE 05) est nommé Directeur M&A et Fiscalité chez Icade (Groupe Caisse des dépôts)

Sophie Merlet (GE 05) est nommée Associée au sein des pôles Immobilier, Fiscal et International chez Parthema Avocats

Catherine Meunier-Miconnet (GE 99) est nommée Directrice de la banque des professionnels, chez La Banque Postale (Groupe Caisse des dépôts)

Alexis Ravalais (GE 11) est nommé Directeur général chez Rallye (Groupe Casino)

Antoine Riboulon (GE 15) est nommé Analyste du personnel, marchés de l'énergie chez Tesla

Claire Vernet-Garnier (GE 08) est nommée Directrice Asset Management chez InfraVia Capital Partners (Aéma Groupe)

Mickaël Vinet (GE 00) est nommé Directeur général adjoint chez The Coca-Cola Company

Matthieu Vonthron (GE 05) est nommé Senior Manager chez Deloitte

 

Des Audenciens ont créé leur entreprise ces derniers mois :

Laurie Aufschneider (SciencesCom 13) est Co-fondatrice de August Architecture

Gary Benezat (GE 15) est Co-Founder de Dans les coulisses du Web3

Josselin Bihan (GE 21) est Fondateur de Toucher l'Horizon

Soumiya Brandon (TITRE 1 Directeur des Ressources Humaines 2017) est Directrice & Fondatrice de Reveal-RH

Charlotte Coatanea (GE 21) est Co-fondatrice de Jermène

Henri de Lorgeril (GE 14) est Co-fondateur & CEO de Studio Ajour

Yves Le Gohebel (Exec MBA 08) est associé & Co-fondateur de Crepizz

Théo Malarde (MASC 14) est Entrepreneur (Web3.0, Blockchain, crypto)

Marie Sabatier (GE 20) est Co-fondatrice de Le Bar à Pains

 

Nous leur souhaitons à tous une très belle vie professionnelle !

 

Si vous aussi, vous changez de poste ou créez votre entreprise, faites-le nous savoir en nous écrivant à audenciaalumni@audencia.com

 

 

Séverine Richou, pour l'équipe Audencia Alumni

Le mot de la fin

Un grand merci à vous d’avoir lu cette 22ème édition de The Mag ! Nous espérons sincèrement que ce numéro et les beaux parcours de nos alumni vous ont inspiré.

Nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui ont accepté de témoigner dans ce numéro afin de partager leurs visions et leur engagement sur le secteur de l’agroalimentaire !

 

Nous vous donnons rendez-vous en mars pour la 23ème édition de The Mag, qui aura pour thématique : l'énergie.

D’ici là, et pour plus d’informations et actualités liées au réseau, rejoignez-nous pour de nouveaux évènements et moments d’échanges à découvrir sur Together et sur notre page LinkedIn Audencia Alumni.

 

Tout au long des Mag partagés cette année, vous avez pu (re)découvrir les évènements qui ont rythmé 2022. Nous remercions tous les diplômés et les acteurs internes et externes à l’école qui ont contribués à la réussite de ces évènements qui nous permettent de nous rencontrer. L’année 2023 sera à nouveau riche en moments de rencontres et de partage, nous avons hâte de vous y retrouver !

 

Des idées ou suggestions concernant The Mag ? N’hésitez pas à nous écrire sur audenciaalumni@audencia.com.

 

L’équipe Alumni vous souhaite ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

 

A très vite !

 

Plus d'infos sur Together